Un regard sur la guerre
Anne Pitteloud/Le Courrier
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Evgenia Belorusets » L’écrivaine et photographe publie la chronique qu’elle a tenue du premier jour de l’attaque russe à son départ de Kiev début avril.
«La guerre a commencé. Il est minuit passé. Je ne vais sans doute pas pouvoir m’endormir. Enumérer tout ce qui vient de changer pour toujours n’a aucun sens», écrit Evgenia Belorusets le soir du 24 février dernier, entre colère et sidération. Kiev a été bombardée. A l’instar de ses proches, l’écrivaine et photographe pense que ce conflit absurde ne durera que quelques jours. Elle décide de rester dans la capitale et commence à documenter son quotidien et celui des habitants de la ville. Les quartiers sont désertés, le silence étouffant, déchiré par les alertes aériennes et le fracas des bombes. Et pourtan