Requiem pour une France
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Julien Sansonnens » Derrière son pare-brise, une civilisation qui agonise. Libraire redescendu de ses juvéniles idéaux marxisants, Marc Calmet monte à Paris pour signer la vente de son commerce. Avec sa Citroën, il emprunte les chemins de traverse, passe Monastier-sur-Gazeille et Marcoles-les-Eaux, longe la Loire, embarque une catholique puis rejoint avec elle une capitale nappée de gaz lacrymogènes, enflammée par la colère populaire. Précis comme un guide Michelin désabusé, c’est un road-trip dans le crépuscule de la France d’en bas, celle des PMU moribonds et du céleri rémoulade. Paysage que le narrateur nourrit du tableau tout aussi crépusculaire de sa propre existence bientôt effondrée dans la vanité.
Vaguement houellebecquien, en moins cynique, le Lausannois Julien Sansonnens signe ici son quatrième roman qui est assurément le plus ambitieux. Mais sa prose tapissée de marqueurs d’époque tend à épuiser par sa propension à la digression. Et surtout, la vaste fresque socio