Mozart aux mille âmes
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Matthieu Mégevand » En conclusion de sa trilogie, l’écrivain genevois interprète cette trop fameuse partition biographique avec une rare justesse de ton, sensible et nuancée.
A chacun son Mozart. Compositeur trop prodigieux pour ne pas infuser dans le légendaire, sa figure est à l’image d’une partition, ouverte à toutes les interprétations, à toutes les subjectivités, à tous les fantasmes.
En 2005, Eric-Emmanuel Schmitt donnait la réplique au musicien dans Ma vie avec Mozart, livre-disque qui se complaisait dans le joli et réduisait l’œuvre à quelques tubes gracieux, sertis de sa prose nombriliste et doucereuse. En quatre volumes, le pharaonesque Christian Jacq lui inventait pour sa part une improbable destinée égyptienne par le prisme de la franc-maçonnerie, avant de mettre sa mort prématurée sur le compte d’un empoisonnement.
Quelques décennies plus tôt, c’était sur grand écran qu’Amadeus imposait son rire crissant: librement inspiré par le Mozart et Salieri de