L’écrivaine allemande Katja Oskamp raconte la vie de plain-pied
Nos pieds, que nous cherchons sans cesse à cacher, ont nombre d’histoires à raconter. L’écrivaine allemande en rend compte dans un récit plein d’empathie.
Isaure Hiace
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Katja Oskamp » Aimez-vous vos pieds? Peut-être ne vous êtes-vous jamais posé la question... Vous le ferez à coup sûr après la lecture de Marzahn, mon amour, de Katja Oskamp. L’écrivaine allemande y relate son expérience de pédicure dans un cabinet berlinois.
Tout commence en 2015. La quarantaine, en plein dans «les années troubles de l’entre-deux», la narratrice-écrivaine cherche un sens à sa vie, devenue morose, entre une fille partie en Angleterre, un mari malade et les nombreuses lettres de refus des maisons d’édition. Une rencontre, fruit du hasard, la convainc de devenir pédicure. Après une formation, elle atterrit dans un cabinet du quartier de Marzahn, autrefois la plus grande cité de préfabriqués de la RDA. Là, elle soignera quelque «trois mille huit cents pieds, soit dix-neuf mille orteils»: autant d’histoires à raconter.
Symboles d’une déchéanceCar les pieds parlent, et sans détour. Avec bien plus d’honnêteté que nous le ferio