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Houellebecq, ou l’indéchiffrable

A l’instar de Sherlock Holmes, plusieurs fois cité, le lecteur d’Anéantir s’épuise à déchiffrer les messages cryptés d’une narration qui perd son fil. © Frank Wiles/Toronto Public Library
A l’instar de Sherlock Holmes, plusieurs fois cité, le lecteur d’Anéantir s’épuise à déchiffrer les messages cryptés d’une narration qui perd son fil. © Frank Wiles/Toronto Public Library
Publié le 08.01.2022

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Phénomène » L’écrivain français renoue avec la légère anticipation dans Anéantir, un (trop) long cantique nihiliste dont l’intrigue s’effiloche jusqu’à se dissoudre dans le fatalisme. Tentative d’exégèse.

Evangéliste du désespoir, Michel Houellebecq ne semble croire en rien, sinon en l’immortalité de son verbe. C’est donc sous l’immodeste luxe d’une couverture cartonnée que sont enserrées ces 736 pages d’un papier «qui ne jaunit pas au fil des années», coiffées d’une élégante tranchefile et agrémentées d’un soyeux signet. Une autopléiadification que l’écrivain français, orgueilleux mais assez vendeur pour se le permettre, a imposée à son éditeur, et qui confère à son nouveau rom

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