Genre, y a pas photo
Spécialiste en détournements, la plasticienne Clémentine Mélois tire la langue, s’attaque aux tics par le roman-photo. Elle assure grave
Thierry Raboud
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Langage » Légume des jours de Boris Viande, c’était elle. Puis encore ce Melville crayonné au Maudit Bic, ce Rimbaud devenu Rambo. Clémentine Mélois, ou l’art du détournement de fonds littéraires. L’artiste et plasticienne française récidive, toujours subversive et drolatique, en mariant cette fois Jakobson au roman-photo. Oui, Roman Jakobson, le linguiste théoricien des six fonctions du langage. Oui, le roman-photo, ce genre dramatiquement niais gorgé d’eau de rose. Non, ça n’a rien à voir. Et c’est d’autant plus génial.
«Cela fait longtemps que je m’intéresse au roman-photo, un art populaire proche de la tragédie grecque où l’on trouve de grandes amours, de grandes haines, des vengeances et de la bagarre… J’y ai vu l’occasion de prolonger mon travail sur les rapports de