Fertiles déconstructions poétiques
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Isabelle Sbrissa » La poétesse genevoise restitue l’expérience d’une transformation intime dans une langue et une graphie qui font éclater le sens pour mieux le multiplier.
Depuis poèmes poèmes, publié en 2013 dans son atelier genevois de micro-édition Disdill, Isabelle Sbrissa s’empare de la langue, du sens et des sons dans une démarche expérimentale où le jeu avec les contraintes et la dimension physique sont essentiels – il est souvent question du corps, dans son œuvre, et il faut l’entendre dire ses poèmes qui prennent tout leur sens ainsi déployés. Après les fausses traductions de Produits dérivés, reverdies combinatoires (Ed. Le Miel de l’ours, 2016), après l’exploration des possibilités du langage dans l’hybride Ici là voir ailleurs (Ed. Nous, 2018), tout tient tout renouvelle encore les formes pour dire l’intime, l’expérience du présent, la transformation intérieure.
Le poème s’y déplie verticalement et horizontalement, à la manière d’une croix qui embrasserait