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Dieu est mort, signé Houellebecq

Dans anéantir, à paraître en janvier, l’écrivain français renoue avec la légère anticipation au fil d’un prétentieux cantique nihiliste plombé par l’impermanence, traversé de politique, hanté par la mort mais sauvé par l’amour (et le sexe). Si son fatalisme divertit parfois, il ennuie souvent. Critique. 

Dieu est mort, signé Houellebecq Photo Philippe Matsas ©Flammarion
Dieu est mort, signé Houellebecq Photo Philippe Matsas ©Flammarion

Thierry Raboud

Publié le 30.12.2021

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Littérature » Evangéliste du désespoir, Michel Houellebecq ne semble croire en rien sinon en l'immortalité de son verbe. C'est donc sous l'immodeste luxe d'une couverture cartonnée que sont enserrées ces 730 pages d'un papier «qui ne jaunit pas au fil des années», coiffées d'une élégante tranchefile et agrémentées d'un soyeux signet. Une auto-pléiadification que l’écrivain français, orgueilleux mais assez rentable pour se le permettre, a imposée à son éditeur, et qui confère à son nouveau roman, à paraître le 7 janvier, des airs bibliques.

Monolithe cellophané que l'on déballe enfin après des mois de mystère et des semaines d'embargo soigneusement orchestrés – voici le Livre. Sous son titre en paradoxales minuscules, an&eac

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