Amples vibrations
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Maylis de Kerangal » Dans Canoës, un recueil de nouvelles, la romancière française laisse résonner la voix humaine et observe ses multiples fréquences. Très fin.
Ecouter le monde, ses bruits, ses sons, ses cris de joie, ses pleurs, ses vibrations, son chant… Bref, laisser entrer en soi un souffle, étouffé depuis que nous sommes masqués. Maylis de Kerangal lève les masques. Ce n’est pas la fin de la pandémie, mais le début d’une respiration ample, déliée, où la voix humaine devient le décor et l’héroïne d’un recueil de nouvelles, intitulé Canoës. Huit nouvelles intelligemment pensées et bien écrites par la romancière française.
Sa voix d’auteure est connue, unique: Naissance d’un pont, Réparer les vivants, Un monde à portée de main… Mais ici, ce sont des voix aux multiples fréquences, modulations, timbres, tessitures, qu’elle fait résonner. Des voix de femmes narratrices, cristallines ou éraillées, enflammées ou ternes, joyeuses ou mélancoliques, c’est selon. Selon le p