Fribourg » Jusqu’au 16 octobre, le festival de théâtre Fri-Scènes s’apprête à renouer avec la passion qui anime ses jeunes programmateurs et l’émulation d’une compétition qui met en valeur le théâtre amateur. L’idée fondatrice de cette 14e édition, comme les précédentes, reste la rencontre entre amateurs et professionnels du théâtre. Mais FriScènes souhaite aussi renouer avec son esprit d’ouverture et de convivialité, mis à mal par la pandémie lors de l’édition 2020, qui a eu lieu dans des conditions qualifiées de difficiles par l’équipe.
«Il a fallu se remettre en question, penser à des plans B. Mais nous étions heureux d’avoir pu faire le festival juste avant les fermetures. Nous avons été chanceux. Nous avons réussi à créer une équipe solide, qui a de la flexibilité. Cette année, nous sommes en mesure de réagir rapidement», raconte Kristel Huguet, codirectrice de FriScènes, qui se réjouit surtout «d’enlever les masques» grâce au certificat Covid et de pouvoir revivre une ambiance de festival.

Un festival qu’elle promet «très beau», avec quatre spectacles professionnels, cinq pièces de théâtre amateur en compétition, sans oublier une proposition hors-scène, qui réunira des artistes fribourgeois aux bains de la Motta, à Fribourg. Pour commencer ce samedi soir, en ouverture du festival, l’aula du Collège de Gambach accueillera la compagnie L’Eternel Eté, invitée pour la troisième fois à Fribourg. Ses comédiens et le metteur en scène français Emmanuel Besnault présenteront Fantasio de Musset, un spectacle avec musique en live qui «apporte de la magie», selon Kristel Huguet, dont le public a particulièrement besoin au sortir de la pandémie.
Cette 14e édition est aussi la deuxième qui développe la collaboration de FriScènes avec les écoles (au niveau des CO et des collèges). Responsable de la programmation scolaire, Joëlle Nigito souhaitait deux spectacles «éblouissants» pour marquer le retour des classes aux manifestations culturelles après des mois de restrictions sanitaires. La véritable histoire de d’Artagnan, inspirée de Dumas, est proposée par une compagnie française, le Théâtre du Faune, adepte du burlesque. Une représentation publique est prévue ce dimanche matin au Nouveau Monde pour les familles.
La seconde pièce pour les adoles

Pièce sur le coming out

Cents est un solo du comédien français Geoffrey Rouge-Carrassat, Roi du silence. Les élèves auront l’occasion d’échanger avec lui autour de cette pièce sur le coming out. La représentation publique est prévue samedi 16 octobre au Nouveau Monde, au terme de la journée de clôture du festival, ouverte aux associations LGBTQIA+. Le hors-scène touchera d’ailleurs à la même thématique avec sa déambulation intitulée Des Corps.
Du côté de la compétition, la programmation a dû faire avec un manque de candidatures fribourgeoises, les compagnies amateur ayant été empêchées de répéter pendant des mois. Mais trois romandes sont au programme, avec deux créations maison, L’heure bleue, qui se décline au féminin, et Madame rêve d’atomiseurs, sur le principe participatif, ainsi qu’une interprétation d’une pièce devenue un classique, Huis Clos de Sartre.
Deux troupes françaises présentent des textes d’auteurs contemporains, Ceux qui partent à l’aventure de Noëlle Renaude et Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce. Les actrices et acteurs bénéficieront du retour des membres du jury ainsi que de cours donnés par la metteuse en scène fribourgeoise Camille Piller, présente également dans le hors-scène. Différents genres sont représentés au cœur de cette compétition: «On ne met aucune limite, que la qualité», précise Kristel Huguet.
Programme détaillé: www.friscenes.ch