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La mémoire du radium sur les murs

L’Exomusée du Locle témoigne des dommages du radium dans le monde horloger

Pour sa fresque, l’artiste londonien SHOK-1 a longuement cherché la bonne couleur. © Exomusée/François Balmer
Pour sa fresque, l’artiste londonien SHOK-1 a longuement cherché la bonne couleur. © Exomusée/François Balmer

Alain Meyer

Publié le 20.08.2021

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Street art » Les cadrans des réveils scintillaient au radium à la nuit tombée et magnétisaient l’espace au Locle, à Neuchâtel, à La Chaux-de-Fonds. Des ouvrières se peinturluraient même leurs ongles avec. Dans des ateliers d’horlogerie ou à domicile, ces petites mains ne perdaient rien de cette poussière d’ange phosphorescente. Mais combien d’entre elles ont souffert ou même succombé aux effets du radium? Nul ne le sait faute d’actions collectives en réparation (class actions). Comme cela fut le cas en Amérique du Nord où le radium jaw – littéralement la mâchoire du radium – a été identifié comme une maladie professionnelle dès 1938 dans l’Illinois.

Le combat des «Radium Girls» a pris une place importante dans l’histoire du mouvement pour les droits des salariés et dans le domaine de la santé outre-Atlantique. Mais ce lien entre radium et santé n’a pas été établi aussi strictement en Suisse, où depuis 2015 l’Office fédéral de la santé publique mène certes un plan d’action po

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