La Liberté

La Brique pour jeter des ponts

Le nouveau lieu bullois vernit L’Ecorce, avec les images de Jean-Baptiste Morel et le son de Casiotone

De gauche à droite, une hutte dans le bois de Sautaux, un bout d’écorce et La Tâna, à Grandvillard. Jean-Baptiste Morel
De gauche à droite, une hutte dans le bois de Sautaux, un bout d’écorce et La Tâna, à Grandvillard. Jean-Baptiste Morel
De gauche à droite, une hutte dans le bois de Sautaux, un bout d’écorce et La Tâna, à Grandvillard. Jean-Baptiste Morel
De gauche à droite, une hutte dans le bois de Sautaux, un bout d’écorce et La Tâna, à Grandvillard. Jean-Baptiste Morel
De gauche à droite, une hutte dans le bois de Sautaux, un bout d’écorce et La Tâna, à Grandvillard. Jean-Baptiste Morel
De gauche à droite, une hutte dans le bois de Sautaux, un bout d’écorce et La Tâna, à Grandvillard. Jean-Baptiste Morel

Tamara Bongard

Publié le 28.04.2022

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Exposition » Ce n’est pas exactement une première pierre, puisque c’est La Brique. Mais ce nouvel espace culturel et artistique bullois souhaite bien casser pas mal de barrières entre les disciplines, cimenter les relations entre des artistes et construire de nouveaux ponts. Samedi, ce lieu situé à la rue du Moléson vernira sa première exposition visuelle et sonore, L’Ecorce, lors d’une journée portes ouvertes.

Elle présentera au public les photographies de Jean-Baptiste Morel ainsi que la musique de Casiotone (Julien Bernard et Maryline Auderset) inspirée de ces images. Ces créations sonores sont enregistrées sur le premier EP du duo, Progetto zero zero, publié sous le label fribourgeois Cold Smoke Records. Le groupe ne jouera toutefois pas en live samedi et sa musique ne sera pas diffusée en bande-son de l’exposition. Mais il sera possible de s’y plonger de manière fort originale: avec un walkman ou un discman.

Sérigraphie et musique

Pour ce premier événement, Jean-Baptiste Morel présente une sélection de 16 images prises dans la région depuis 2018. «J’avais plusieurs embryons de projets photographiques plutôt documentaires, qui n’étaient pas aboutis. J’ai proposé d’exposer l’un d’entre eux pour le vernissage, explique-t-il. Ces photos proviennent de diverses promenades en Gruyère. Mais elles ne montrent pas des paysages traditionnels de la région. Ce sont des objets que je collecte photographiquement ou réellement et que je photographie ensuite en studio.»

Point de verts paysages ici (d’autant moins que les images sont en noir et blanc), ni de montagne, de lac ou de chalet. Mais plutôt un mastodonte industriel surgissant de la canopée à Grandvillard ou une cabane en bois indomptée saisie entre La Tour-de-Trême et Le Pâquier. «Je suis intéressé par le rapport étrange à la nature, par le lien entre ce qui est naturel et artificiel. Dans ces cabanes, il y a un geste très primitif d’assembler du bois en de petites maisons», poursuit Jean-Baptiste Morel. Qui explique l’origine du titre de l’accrochage: une écorce ramassée et immortalisée en studio, hors contexte, avec un jeu d’échelle modifiant sa perception.

Samedi marquera également la naissance officielle de l’Association La Brique, qui veut «faire dialoguer les univers et les techniques d’artistes d’horizons divers et offrir au public des créations originales», selon son communiqué. «L’idée vient de Maryline Auderset, qui réfléchissait, avec son compagnon Julien Bernard, à la manière d’utiliser l’espace libre de son salon de coiffure. Elle souhaitait diversifier ses activités et mettre en avant son travail artistique», explique Noémie Cotting,  improvisatrice et responsable de la programmation littéraire. Elle est également l’une des quatre artistes résidant en permanence dans ce lieu.

En plus du salon de coiffure, toujours en activité, l’espace comprend ainsi un atelier de gravure, de couture et de sérigraphie permettant à Maryline Auderset de créer. Le sous-sol accueille un studio de production musicale géré par l’ingénieur du son Julien Bernard et un laboratoire de photographie argentique tenu par Jean-Baptiste Morel. Mais La Brique prévoit autant d’accueillir des créations d’autres artistes dans ses locaux (des petits formats comme des concerts acoustiques ou des performances intimistes) que de sortir de ses murs pour présenter le travail de ses membres. «Nous allons ouvrir l’espace le vendredi soir, le samedi et le dimanche. Après deux mois, nous tirerons le bilan pour voir selon quels horaires d’ouverture nous continuons», indique Noémie Cotting.

» Vernissage samedi 11 h-17 h.
Ouverture ve 16 h-20 h, sa 11 h-17 h, di 14 h-18 h, rue du Moléson 14, à Bulle. Jusqu’au 26 juin.

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