Les pionniers de la précarité
Nomadland brosse le portrait des rejetons blessés de l’Amérique errant sur la route
Olivier Wyser
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Nomadland » Lion d’or à Venise, choix du public à Toronto, meilleur film aux Golden Globes, rebelote aux BAFTA britanniques et enfin trois Oscars à la fin avril… Il n’y a presque plus de place sur l’affiche de Nomadland tant les distinctions, les étoiles et les lauriers s’accumulent. Le film de Chloé Zhao a pour le moins su tirer parti d’une pandémie mondiale qui a mis l’industrie du cinéma à genou. La réalisatrice chinoise – née en 1982 à Beijing et envoyée par ses parents dans un pensionnat en Angleterre à l’âge de 15 ans, avant de terminer ses études aux Etats-Unis – continue son exploration méticuleuse des laissés pour compte de l’Amérique, après les Indiens du Dakota dans Les chansons que mes frères m’ont apprises et les petits Blancs sans-grade dans The Rider. S