Les abeilles ont soif. Pour leur éviter de faire des kilomètres afin de trouver de l’eau, j’ai donc aménagé un abreuvoir. Conforme aux indications trouvées dans L’apiculture pour les nuls, il permet aux insectes de négocier leur atterrissage maladroit et de poser leurs petites pattes au sec. Eh bien, c’est raté… les abeilles le boudent. Elles préfèrent aller s’aguiller sur le plastique de l’arrosoir de jardin – toujours plein de flotte – et s’y livrer à des acrobaties pour pomper le liquide en essayant de ne pas tomber. C’est là que viennent également s’abreuver les guêpes, à quelques millimètres des abeilles. Avec les fourmis qui rôdent tout autour et le chat qui passe la tête sous la poignée pour y laper l’eau tiédasse, l’arrosoir de jardin est définitivement devenu un troquet à la mode. Ces bestioles-là s’entendent modérément entre elles, mais lorsqu’il s’agit de se désaltérer, tout le monde devient pote. Je vous laisse méditer sur une morale possible à cette affaire en vous souh