A mes illusions perdues
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Chaque soir, lorsque je rentre du travail aux alentours de 21 h 45, mon mari m’attend amoureusement (enfin je crois) pour que nous prenions un dernier café tous les deux. Les enfants étant – en principe – couchés, c’est généralement l’unique moment de la journée où nous pouvons aller au bout de nos phrases et de nos idées sans être interrompus. M’attendre est un bel effort pour mon amoureux, lui qui était un couche-vraiment-très-tôt avant que je ne vienne envahir sa vie et son appartement avec mes valises, ma brosse à dents, mon habitude d’aller tard au lit et ma collection de pandas. Un soir, il me demande si je vais finir à l’heure habituelle ou un peu plus tôt. C’est mignon, mais s’il est fatigué qu’il aille au lit sans mauvaise conscience, on en aura bien d’autres, des cafés savourés dans le calme de notre maisonnée endormie! Je m’apprête à lui écrire d’aller se reposer sans m’attendre quand arrive une précision: «C’est pour jouer.» Mes illusions 0, la Playstation 1. VH