Quelques heures d’enfance en plus
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
» En cet après-midi de juillet, les moniteurs avaient décidé de nous emmener à la plage, ma grande sœur, moi et la quinzaine de préadolescents inscrits comme nous à cette colonie de vacances. Je suis la plus jeune, évidemment je n’en montre rien: je passe mon temps à jouer les caïds en prétendant savoir comme tout le monde ce qu’est une cuite ou une tournante (qui dans ma tête ressemble à un tourniquet en plus gros).
J’ai deux pièces de cinq francs dans une petite sacoche autour du cou, sans doute offertes par mon grand-père qui nous tendait toujours un billet pour «boire un verre». Toujours, même à douze, huit ou cinq ans quand on partait à la place de jeu ou à la kermesse, sans vraiment réaliser qu’il n’y avait pas de bistrot à la place de jeu et que de toute fa&cc