«On se croirait dans un tableau…»
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
J’ai pris l’habitude de m’installer dos au cabanon, juste derrière le chalet, là où la vue sur les Alpes est la plus dégagée. Quand je parviens à me lever le premier, je viens y prendre un café salutaire, les joues caressées par la fraîcheur de l’aube d’été.
Le soir, je m’y installe l’espace de quelques minutes, pour observer le jeu des lumières sur les rochers, sur les falaises. Ce jour-là, alors qu’une brume fine, juste née de l’orage, me bouchait la vue et que je m’apprêtais à rentrer, le vent s’est levé. Une bourrasque sèche que rien ne présageait et qui, en quelques secondes réduisit les brumes en lambeaux, en rubans suspendus dans le ciel, qui oscillaient, dévoilant un ciel bleu sombre, moutonné de nuages blancs qui se télesco