Odessa, ville sans boulon
Michaël Perruchoud
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
Collectionneur, c’est un engrenage. C’est croire qu’on peut manger une seule cacahouète et s’arrêter net. Mais c’est un vœu pieux. Une fois qu’on a commencé, on est pris, dépassé par cette addiction dont on ne soupçonnait pas l’existence.
Je n’avais pourtant pas la nature d’un collectionneur. Il y avait mes BD, quelques livres aussi, mais ces accumulations se limitaient aux possibilités du dessinateur ou de l’écrivain, il s’agissait des collections finies, apaisées, et je ne me voyais pas sombrer dans le délire des planches originales, des premières éditions et autres passions coûteuses et sans limites.
Ce printemps-là, à Hong Kong, j’avais l’esprit clair et le cœur libre. Je pouvais me moquer d’Alain en toute légèreté. Lui, co