Loué soit James, ours au grand cœur
JEAN-PHILIPPE BErNARD
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Le mot de la fin
Il y a huit ans, un géant s’est effondré dans la chambre d’un palace romain. C’était le 19 juin 2013, au terme d’une journée caniculaire. La nouvelle tombait peu après: James Gandolfini venait de quitter brutalement ce monde.
Si j’en crois la norme, j’aurais dû patienter deux ans de plus avant d’écrire ce qui suit. Las, je n’ai jamais aimé compter. Et ces jours, je pense souvent au «Big Boy». Comme chaque fois que je revois un épisode des Soprano, l’émotion m’envahit. Oui, en redécouvrant la meilleure série de l’histoire de la télévision, mon humeur est la même que lorsqu’un proche disparu revient hanter ma mémoire: un soupçon de chagrin mais aussi cette joie intense en constatant que les belles histoires humaines n’ont pas de fin.
La mort de James Gandolfini à l’âge de 51 ans m’a bouleversé et je n’ai pas la prétention d’être le seul. En apprenant sa disparition, Bruce Springsteen qui jouait ce soir-là, entraîna son fidèle E Street Band dans une interpr