Les paddles auront notre peau
Angélique Eggenschwiler
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
Vu de loin, ça a l’air plutôt rigolo. Ludique, convivial, en un mot: inoffensif. Paraît même qu’on peut y faire du Pilates. Pourtant, je ne vous cache pas mon inquiétude face à cet engouement grandissant pour les sports nautiques, et celui-ci en particulier. Je crois que cette fois ça y est, notre heure est arrivée: nous allons tous finir ensevelis sous les paddles.
J’ai eu cette révélation l’autre jour, en contemplant le large qui ne m’avait jamais paru aussi étroit, avec sa ligne d’horizon hérissée de silhouettes brunes pagayant dans le soleil couchant. On se serait cru sur le Styx, à l’embouchure des Enfers que Cerbère a désertée depuis longtemps pour laisser place à des derrières cramoisis moulés dans des caleçons H & M. Voilà l’ultime image que nous