Le Soviétique qui sauva le monde
Pascal Bertschy
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Le mot de la fin
Octobre 1962, crise des missiles de Cuba. Et quinze jours où le monde s’est trouvé au bord de l’apocalypse nucléaire, où son existence a tenu à un fil.
Les personnes nées avant 1962 peuvent remercier Vassili Arkhipov (1926-1998). Celles nées après 1962 aussi: sans cet officier soviétique, le destin de l’humanité se serait probablement brisé il y a soixante ans.
Aujourd’hui, pas de quoi irradier de confiance en l’avenir, la menace atomique plane de nouveau au-dessus de nos têtes. A l’automne 1962, elle écrasait les membres des quatre sous-marins soviétiques autorisés à utiliser leurs ogives nucléaires en cas d’attaque ennemie.
En ces jours d’incertitude, discrétion oblige, les communications sont coupées avec Moscou. Le 27 octobre, le submersible B-59 est repéré. Se croyant visé par des charges de profondeur, pressentant que la guerre a éclaté, le capitaine décide d’ouvrir le feu. Mais Vassili Arkhipov, commandant en second, interrompt la procédure.