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Le café noir d’avant George Clooney

Pour les hommes qui faisaient leur service, autrefois, une foirinette ne se refusait pas. © DR
Pour les hommes qui faisaient leur service, autrefois, une foirinette ne se refusait pas. © DR

Jean-François Haas

Publié le 13.08.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le mot de la fin

Le jour où Charles-Henri est rentré de l’école de recrues, il avait déjà pas mal pintolé dans le train avec ses copains de service. Arrivé à la maison, il s’était couché un moment. La chatte s’était glissée près de lui dans le lit pour fêter ça. Elle était bien ronde, la chatte, et ne tarderait pas à faire ses petits; on les voyait bouger sous la fourrure.

Après souper, Charles-Henri décida d’aller faire un tour à la Pinte communale, histoire de renouer avec la jeunesse du village. A l’entrée, il fut salué d’abord par le vieux Félix, un habitué qui avait fait la mob: «Te voilà donc devenu un homme, main’nant! Raconte-voir un peu…» Mais Charles-Henri préféra ne pas appondre, parce que, s’il s’embriait avec Félix, il en avait pour la soirée à l’écouter et il savait déjà que Madame Henri Guisan, respect, lui avait tricoté des chaussettes.

Il retrouva à une autre table Roger, Raymond et Alexandre; ils étaient copains depuis l’époque où ils mettaient des cuca

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