La petite a arrêté les cours de cuiller
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
J’étais sur le canapé du salon, à lire en cachette une de ses BDs, lorsque ma fille cadette m’a annoncé de but en blanc qu’elle arrêtait ses cours de cuiller.
Sur le coup, j’avoue que je n’ai pas trop su quoi lui dire. Je me doutais bien que ça arriverait un jour, même si j’adorais qu’elle me parle de ce qu’elle y apprenait, tout en espérant qu’elle n’en parle pas tout haut à ses copines. Pour ne pas qu’on se moque d’elle.
Ma fille a débuté sa formation à quatre ans, peut-être un peu jalouse de son aînée qui avait, lui semblait-il, plus de droits qu’elle, qui s’essayait aux skis quand elle devait rester assise sur sa luge. Mais, au fond, j’interprète, j’ignore l’origine de cette passion, je me souviens juste de sa voix posée lorsq