La parenthèse chocolatée de l’Avent
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Nous l’attendions avec impatience. Chaque année, à la fin du mois de novembre, la maîtresse suspendait un calendrier de l’Avent au mur de la classe. Vingt-quatre petites portes qui renfermaient autant de figurines en chocolat distribuées aléatoirement entre 23 élèves (nous n’avons jamais su dans quel estomac atterrissait le petit Jésus). Quand arrivait enfin votre tour, vous vous leviez, fébrile et cérémonieux sous les regards envieux des 23 autres jours et désencastriez votre petit berger à la crème qui passait directement de l’immaculée conception à votre œsophage.
Vous n’aviez aucun mérite et pourtant ce petit chocolat avait un goût de récompense, un relent d’anniversaire à la différence que vous n’aviez pas même eu le talent d’être venue au m