Chez elle à Arconciel en distanciel
Pascal Bertschy
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Le mot de la fin
Pourquoi les mots nouveaux dont le français est criblé sont-ils toujours moches? Parce qu’ils viennent neuf fois sur dix de l’américain, c’est-à-dire le langage de notre bon maître, et nous imposent de parler comme de gentils colonisés. Or vivre en soumis, a fortiori de son propre chef, ce n’est jamais joli joli.
Parlant de nouveautés langagières, le virus m’a déçu en bien. Confinement, masque, gel ou télétravail, il a semé dans nos conversations des mots avant tout français. Toutefois, de peur de passer pour des bouseux ou des ploucs, de dévoués autocolonisés ont fait l’effort de répandre quelques anglicismes.
Le pompon? Il revient, semble-t-il, à présentiel. Tiré de l’anglais presential et propagé ici par le personnel des écoles, il signifie &