La Liberté

Le mot de la fin

C’est la dernière fois que notre rédacteur en chef, Serge Gumy, repasse l’actu pour ses lecteurs.

Le mot de la fin © Alain Wicht
Le mot de la fin © Alain Wicht

Serge Gumy

Publié le 29.11.2021

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Chères lectrices, chers lecteurs, Angélique, Michaël Perruchoud et Pascal Bertschy ne m’en tiendront pas rigueur, j’espère. Je me permets d’aspirer pour une fois leur «Mot de la fin» de la Der au dos du premier cahier. Pour marquer la fin (celle de ma rédaction en chef), un mot suffira avant que je remise définitivement ma planche à repasser, ou que je l’utilise à nouveau à ses fins premières: merci!

Du fond du cœur, je tiens à vous remercier pour le compagnonnage que nous avons vécu ces six dernières années. A ma nomination, mon prédécesseur Louis Ruffieux m’avait exhorté à toujours prendre le temps de soigner les contacts avec vous. Il avait raison. Ce journal est en effet le vôtre, vous lui vouez un profond attachement et une admirable fidélité. Mieux: vous l’aimez. J’ai pu le mesurer au printemps 2020 au travers de vos nombreux messages de soutien et vos encouragements, alors que nous avions généralisé le télétravail en raison du semi-confinement. Je m’en suis rendu compte aussi cet automne lors de la tournée du spectacle monté pour le 150e anniversaire de La Liberté, à la faveur des savoureuses rencontres que j’ai faites avec certains d’entre vous.

Comme rédacteur en chef, je me suis donc retrouvé au service. Non seulement du journal et de sa rédaction (quelle formidable équipe!), mais également, et surtout, de la communauté de ses lecteurs. A ma nomination, plusieurs sœurs de Saint-Paul, nos voisines et bienveillantes propriétaires, évoquaient d’ailleurs devant moi ma «mission», voire ma «vocation». Connotés, ces termes, au début, me heurtaient. Avec le recul, ils disent bien ce qui fut mon métier. Car quand bien même j’ai incarné une forme d’institution fribourgeoise, jamais auparavant je n’avais exercé de fonction aussi humble.

Nos relations, chères lectrices, chers lecteurs, n’ont cependant pas toujours été simples. Préposé au bureau des réclamations, j’ai enregistré vos plaintes et vos doléances. M’y confronter m’a appris à prendre de la distance, m’a arrondi – dans tous les sens du terme. Je me suis efforcé de vous écouter, de vous répondre. Régulièrement, je me suis fait votre porte-parole dans les séances de rédaction. Pour autant qu’elles s’expriment dans un esprit constructif, vos critiques et vos questions nous servent, en effet, elles rendent La Liberté meilleure.

Chers lecteurs, chers annonceurs, ce fut un honneur et un privilège d’être «votre» rédacteur en chef. Quitter cette fonction passionnante pour succéder à Thierry Mauron me coûte, mais je vous laisse entre de bonnes mains, celles de François Mauron. Et je me réjouis de vous servir d’une autre manière, comme je servirai les autres titres du Groupe Saint-Paul (La Gruyère, La Broye, Le Messager). Face aux défis qui nous attendent (baisse de nos revenus publicitaires, changement des modes d’information, numérisation, votation sur un paquet d’aide aux médias le 13 février), nous aurons plus que jamais besoin de vous. Et n’oubliez pas: La Liberté est précieuse; c’est à nous tous d’en prendre soin.

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