La Liberté

Xi Jinping condamne "l'endiguement" et la "répression" occidentaux

Xi Jinping, 69 ans, s'apprête à obtenir un inédit troisième mandat présidentiel dans quelques jours. © KEYSTONE/EPA/XINHUA / Ju Peng
Xi Jinping, 69 ans, s'apprête à obtenir un inédit troisième mandat présidentiel dans quelques jours. © KEYSTONE/EPA/XINHUA / Ju Peng


Publié le 07.03.2023


Le président chinois Xi Jinping a condamné lors d'une session parlementaire à Pékin "l'endiguement" et la "répression" de son pays par les Occidentaux, selon un média d'Etat. Il a notamment pointé du doigt les Etats-Unis d'Amérique.

Les sujets de friction se sont multipliés ces dernières années, du traitement des musulmans ouïghours au déséquilibre de la balance commerciale, en passant par Taïwan, la domination dans les technologies de pointe ou les accusations d'espionnage. Elles se sont traduites par des sanctions occidentales et notamment américaines visant la Chine, auxquelles Pékin a répliqué.

"L'environnement externe du développement de la Chine a connu des changements rapides. Les facteurs incertains et imprévisibles ont considérablement augmenté", a déclaré Xi Jinping.

"Des pays occidentaux, menés par les États-Unis, ont mis en oeuvre une politique d'endiguement, d'encerclement et de répression contre la Chine, ce qui a entraîné des défis sans précédent pour le développement de notre pays", a-t-il ajouté.

Session parlementaire annuelle

Le dirigeant de 69 ans, qui s'apprête à obtenir un inédit troisième mandat présidentiel dans quelques jours, s'exprimait devant des membres d'un comité consultatif durant la session parlementaire annuelle.

Xi Jinping a par ailleurs déclaré que les cinq dernières années ont été marquées par une nouvelle série d'obstacles, lesquels menacent de freiner l'essor économique de la Chine.

Les relations sino-américaines ont connu une période particulièrement tendue le mois dernier, après qu'un aérostat chinois a été abattu par l'armée américaine, car accusé d'espionner des installations militaires américaines.

L'affaire a contraint le secrétaire d'État américain Antony Blinken à reporter une visite en Chine, qui aurait permis de désamorcer certains sujets sensibles comme la position chinoise sur la guerre en Ukraine, la concurrence en matière de technologies et la question de Taïwan.

La Chine et les Etats-Unis se livrent une bataille féroce pour la fabrication des semi-conducteurs, les Américains ayant perdu leur position dominante au profit du géant asiatique.

Au nom d'une menace supposée à sa sécurité nationale, les Etats-Unis ont multiplié ces derniers mois les sanctions à l'encontre des fabricants de puces chinois, désormais entravés pour s'approvisionner en technologies américaines.

Les visites de parlementaires occidentaux, notamment américains, à Taïwan, île dont Pékin revendique la souveraineté et entend rattacher à la Chine continentale, a également contribué à tendre les relations.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11