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Virgin Galactic va envoyer dans l'espace une chercheuse de TikTok

Le vaisseau de Virgin Galactic, encore en phase de test, n'est pas d'une fusée classique, mais part d'un avion porteur qui décolle d'une piste puis le largue en altitude (archives). © KEYSTONE/AP/Matt Hartman
Le vaisseau de Virgin Galactic, encore en phase de test, n'est pas d'une fusée classique, mais part d'un avion porteur qui décolle d'une piste puis le largue en altitude (archives). © KEYSTONE/AP/Matt Hartman


Publié le 04.06.2021


L'entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic a annoncé jeudi qu'une chercheuse de 32 ans, Kellie Gerardi, très suivie sur le réseau social TikTok, serait envoyée dans l'espace. Elle prévoit d'y conduire des expériences durant quelques minutes en apesanteur.

C'est une manière pour Virgin Galactic d'affirmer son ambition de faire voler, outre de riches clients pouvant se payer un billet à plus de 200'000 dollars pour le plaisir du voyage, des scientifiques ayant pour but de faire avancer la recherche et sachant communiquer sur le sujet.

L'essor de l'industrie commerciale spatiale "change totalement la donne. C'est un tournant pour la possibilité qu'ont les chercheurs de conduire des expériences" en apesanteur, a déclaré l'heureuse élue, chercheuse en bio-astronautique (étude de l'effet de l'espace sur le corps humain) à l'institut international de sciences aéronautiques.

Forte de plus de 400'000 abonnés sur le réseau de vidéos courtes TikTok et 130'000 sur Instagram, Kellie Gerardi est également l'auteure d'un livre cherchant à populariser l'idée d'un secteur spatial accessible à tous.

Collecter des données biométriques

Sa première expérience, nommée Astroskin, consistera en des capteurs placés sous sa combinaison pour collecter des données biométriques. Le dispositif a déjà été testé à bord de la station spatiale internationale (ISS), mais jamais durant des phases de décollage et d'atterrissage. La deuxième visera à étudier le comportement de liquides dans l'espace.

Le vaisseau de Virgin Galactic est encore en phase de test, mais l'entreprise, qui n'a pas donné de date pour ce vol, promet le début des opérations commerciales régulières début 2022.

Il ne s'agit pas d'une fusée classique, mais d'un avion porteur qui décolle d'une piste puis largue en altitude le vaisseau accroché sous lui, qui allume ses moteurs jusqu'à atteindre l'espace. Il redescend ensuite en planant.

Quelques minutes seulement dans l'espace, n'est-ce pas trop court? "C'est le rêve", dit la chercheuse, qui jusqu'ici n'a pu embarquer qu'à bord de vols paraboliques ne procurant que quelques secondes de micropesanteur. Ces vols sont réalisés dans des avions classiques qui s'inclinent tour à tour fortement vers le ciel, puis le sol.

ats, afp

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