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Une augmentation d'1,5° C dans les 5 ans probable à 40%

Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas alerte sur les lacunes pour anticiper le changement climatique dans un certain nombre de pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas alerte sur les lacunes pour anticiper le changement climatique dans un certain nombre de pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 27.05.2021


Une augmentation moyenne d'1,5° C par rapport à l'ère préindustrielle, limite inférieure établie par l'Accord de Paris, est probable pendant au moins une des cinq prochaines années. L'une de ces années devrait être la plus chaude observée, avec une probabilité de 90%.

La température annuelle moyenne sera probablement supérieure d'au moins 1°C, dans une fourchette établie entre 0,9°C et 1,8°C, à la situation préindustrielle, a précisé jeudi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM), citant des données britanniques. Par rapport aux prévisions de l'année dernière, la probabilité d'atteindre temporairement la limite de 1,5°C a plus ou moins doublé. En revanche, celle d'un dépassement de celle-ci sur toute la période n'est que de 10% au total.

Les régions de hautes latitudes et le Sahel devraient recevoir davantage de précipitations. De leur côté, des cyclones tropicaux devraient augmenter dans certaines zones.

Il faut s'attendre à "une fonte accrue des glaces, une élévation du niveau de la mer, une augmentation des vagues de chaleur et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes", affirme le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Les effets seront plus importants sur la sécurité alimentaire, la santé, l'environnement et le développement durable.

Agir plus vite

"Nous nous rapprochons de manière mesurable" de la limite inférieure de l'Accord de Paris, déplore M. Taalas. Alors que la COP 26 est prévue en novembre en Grande-Bretagne, la communauté internationale doit oeuvrer "plus rapidement" pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone, ajoute-t-il également.

Les observations météorologiques font face à de "grandes lacunes", surtout en Afrique et dans les Etats insulaires, qui affectent les données dans le monde, affirme encore le secrétaire général. L'OMM avait récemment précisé que l'année dernière avait été l'une des trois années les plus chaudes jamais observées. La température moyenne mondiale a dépassé de 1,2°C la situation de la période préindustrielle, selon l'organisation.

ats

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