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Trois quarts des étudiants travaillent à côté de leurs études

Trois quarts des étudiants travaillent à côté de leurs études. L’argent ainsi gagné représente 39% de leurs ressources mensuelles, selon cette enquête (archives). © Keystone/ALESSANDRO DELLA BELLA
Trois quarts des étudiants travaillent à côté de leurs études. L’argent ainsi gagné représente 39% de leurs ressources mensuelles, selon cette enquête (archives). © Keystone/ALESSANDRO DELLA BELLA


Publié le 23.02.2021


Tout en suivant leur formation, les étudiants exercent une activité rémunérée pendant en moyenne 9,7 heures par semaine. Trois quarts d'entre eux travaillent à côté de leurs études. L’argent ainsi gagné représente 39% de leurs ressources mensuelles.

Outre ces 9,7 heures de travail, les étudiants des hautes écoles suisses consacrent en moyenne 35,4 heures par semaine à leurs études, a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

Au total, leur budget-temps hebdomadaire (études, activité rémunérée, travail domestique et familial et activités bénévoles confondus) s’élève à 52 heures, selon cette enquête menée au printemps 2020 mais qui ne tient pas compte de la situation liée au Covid-19.

Ce budget-temps augmente avec l’âge, passant de 48,4 heures dans le groupe le plus jeune (jusqu’à 20 ans) à 60,8 heures chez les étudiants les plus âgés (plus de 35 ans). Alors que les étudiants plus âgés ou ayant des enfants vouent moins de temps aux études, ils en consacrent davantage à une activité rémunérée ainsi qu’au travail domestique et familial.

Au total, 73% des personnes qui étudient exercent une activité rémunérée en parallèle aux études, à un taux d’occupation ne dépassant pas 40% pour 68% d’entre elles. Tant le taux d’actifs occupés que le taux d’occupation dépendent de l’âge.

Si le taux d’actifs occupés s’élève à 44% au sein du groupe le plus jeune (jusqu’à 20 ans), il passe à 82% dans le groupe des 26 à 30 ans. En avançant en âge, les étudiants tendent aussi plus souvent à travailler à plus de 40%.

Les personnes étudiant dans les hautes écoles universitaires (HEU) exercent moins souvent une activité rémunérée (69%) que celles en formation dans les hautes écoles pédagogiques ou spécialisées (HEP et HES: 79%).

La moitié provient de la famille

Avec 39%, l’activité rémunérée représente certes une part considérable des ressources mensuelles. La famille n’en demeure pas moins la principale provenance des ressources, puisqu’elle en fournit 52%.

La part du soutien de la famille dans les ressources des étudiantes et des étudiants diminue avec l’âge. À partir du groupe des 26 à 30 ans, l’activité rémunérée occupe une plus grande place que le soutien familial dans la provenance des ressources.

Parmi les étudiants dont l’un des parents au moins possède un diplôme d’une haute école, le financement par la famille représente presque deux tiers des ressources. Pour les personnes dont les parents n’ont pas achevé de formation dans une haute école, le soutien familial représente moins de la moitié des ressources.

Bourses ou prêts

Les subsides d’études ont moins de poids dans le budget des étudiants que le soutien familial et l’activité rémunérée. Les bourses et les prêts d’études ne représentent en moyenne que 4% des ressources, mais revêtent une grande importance pour leurs bénéficiaires.

Durant le semestre de printemps 2020, 27% des personnes qui suivent des études ont déposé une demande de subsides auprès des pouvoirs publics, de hautes écoles ou d’organisations privées. La demande a été acceptée dans 43% des cas.

Parmi les étudiants interrogés, 41% déclarent habiter chez leurs parents, 21% vivent en colocation et 18% avec leur compagne ou compagnon. Sur l’ensemble, 10% vivent seuls et 10% dans un foyer d’étudiants.

Le mode de logement varie beaucoup selon l’âge: alors que 58% des étudiantes et étudiants de moins de 20 ans habitent chez leurs parents, ce taux chute à 4% parmi ceux de plus de 35 ans.

Dans ce dernier groupe d’âge, c’est la part des personnes vivant avec leur compagne ou leur compagnon qui prédomine (73% contre 1% chez les moins de 20 ans). Jusqu’à l’âge de 30 ans, un cinquième à un quart des étudiants vivent en colocation. Au-delà de cet âge, la proportion diminue.

L’enquête a été réalisée durant le semestre de printemps, du 25 mars au 31 mai 2020, au moyen d’un questionnaire en ligne. Les étudiants étaient priés de répondre aux questions en se référant à une semaine-type d'études et non à la situation particulière liée au Covid-19. Au total, 26'685 étudiants ont pris part à l’enquête, ce qui correspond à un taux de réponse net de 75%.

ats

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