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Réinfections rares, mais plus fréquentes chez les plus de 65 ans

Pour leur étude, les scientifiques se sont basés sur les résultats de 10,6 millions de tests PCR effectués au Danemark en 2020 (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
Pour leur étude, les scientifiques se sont basés sur les résultats de 10,6 millions de tests PCR effectués au Danemark en 2020 (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO


Publié le 18.03.2021


Les personnes de 65 ans ou plus ont un risque accru d'attraper à nouveau le Covid-19. Dans l'ensemble les réinfections restent toutefois rares, selon une vaste étude danoise publiée jeudi.

En 2020, dans le cadre de la stratégie de tests PCR gratuits du Danemark, environ 4 millions d'individus (69% de la population) ont subi 10,6 millions de tests, notent le professeur Steen Ethelberg du Statens Serum Institut (Copenhague) et ses collègues, expliquant qu'ils ont utilisé ces données pour estimer la protection contre réinfection par le SARS-CoV-2.

L'évaluation à grande échelle des taux de réinfection confirme que seule une petite proportion de personnes (0,65%) a eu un test PCR positif à deux reprises.

Le taux d'infection (3,3%) était cinq fois plus élevé chez les personnes testées positives au cours de la deuxième vague après avoir eu un test négatif lors de la 1ère. Mais en prenant en compte l'âge, l'étude montre que 0,60% (55/9137) des moins de 65 ans qui avaient eu le Covid-19 lors de la première vague ont été testées à nouveau positives pendant la 2e vague, contre 0,88% (17/1931) parmi les 65 ans ou plus.

La protection contre une réinfection, conférée par l'infection naturelle, n'était donc que de 47% parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus, contre 80% chez les plus jeunes, selon leur étude parue dans The Lancet comparant des résultats de tests PCR effectués lors de la première vague (entre mars et mai 2020) et la deuxième vague épidémique (de septembre à novembre) au Danemark.

Vaccination comme "solution durable"

Les chercheurs se sont également penchés sur la protection contre la réinfection des agents de santé, en raison de leur risque élevé d'exposition au virus. Ils ont estimé qu'elle atteignait 81,1%. Un niveau qui rejoint celui rapporté dans des études précédentes.

Ils indiquent n'avoir "trouvé aucune différence" dans la protection estimée contre les infections répétées entre les deux sexes, ni preuve d'une diminution de la protection pendant les six à sept mois observés.

Leur analyse s'est concentrée sur la souche Covid-19 historique et ne comporte aucune évaluation concernant des variants.

Les cas de réinfection confirmés par le séquençage génétique du virus font apparaître la réinfection comme un événement extrêmement rare, remarquent dans un commentaire dans la revue les Prs. Rosemary Boyton et Daniel Altmann de l'Imperial College de Londres.

"Seulement 80% de protection contre la réinfection en général, diminuant à 47% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, sont des chiffres plus préoccupants que ceux proposés par les études précédentes", ajoutent-ils.

A leurs yeux, "un programme mondial de vaccination avec des vaccins de haute efficacité est la solution durable".

ats, afp

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