La Liberté

Les femmes se sont mobilisées en nombre pour l'égalité

Le 14 juin 1991, il y a pile trente ans, les femmes s'étaient massivement mobilisées pour demander des actions concrètes en faveur de l'égalité (archives). © KEYSTONE/STR
Le 14 juin 1991, il y a pile trente ans, les femmes s'étaient massivement mobilisées pour demander des actions concrètes en faveur de l'égalité (archives). © KEYSTONE/STR
Il y avait foule le 14 juin 1991 en vieille ville de Berne. © KEYSTONE/STR
Il y avait foule le 14 juin 1991 en vieille ville de Berne. © KEYSTONE/STR
Le 14 juin 1991, il y a pile trente ans, les femmes s'étaient massivement mobilisées pour demander des actions concrètes en faveur de l'égalité (archives). © KEYSTONE/STR
Le 14 juin 1991, il y a pile trente ans, les femmes s'étaient massivement mobilisées pour demander des actions concrètes en faveur de l'égalité (archives). © KEYSTONE/STR
Il y avait foule le 14 juin 1991 en vieille ville de Berne. © KEYSTONE/STR
Il y avait foule le 14 juin 1991 en vieille ville de Berne. © KEYSTONE/STR
La grève des femmes a annoncé plus de 40 actions de protestation, mobilisations et manifestations dans toute la Suisse. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La grève des femmes a annoncé plus de 40 actions de protestation, mobilisations et manifestations dans toute la Suisse. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mobilisation s'est déroulée en trois temps forts au niveau national. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mobilisation s'est déroulée en trois temps forts au niveau national. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mobilisation a également été importante en Suisse alémanique, ici à Bâle. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La mobilisation a également été importante en Suisse alémanique, ici à Bâle. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La grève des femmes a annoncé plus de 40 actions de protestation, mobilisations et manifestations dans toute la Suisse. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La grève des femmes a annoncé plus de 40 actions de protestation, mobilisations et manifestations dans toute la Suisse. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mobilisation s'est déroulée en trois temps forts au niveau national. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mobilisation s'est déroulée en trois temps forts au niveau national. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mobilisation a également été importante en Suisse alémanique, ici à Bâle. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La mobilisation a également été importante en Suisse alémanique, ici à Bâle. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS


Publié le 14.06.2021


Les femmes se sont à nouveau mobilisées en nombre lundi dans toute la Suisse. Au coeur des revendications, figuraient la lutte contre le relèvement de l'âge de la retraite, des hausses de salaires et une protection contre les violences sexistes et sexuelles.

Cinquante ans après l'introduction du suffrage féminin, quarante ans après l'inscription du principe d'égalité dans la Constitution, trente ans après la première grève des femmes et deux ans après la grève féministe de 2019, "les revendications restent valables", dénoncent les collectifs.

Par plus de 40 actions de protestation, mobilisations et manifestations réunissant un total de 100'000 personnes, selon l'Union syndicale suisse, les femmes ont demandé "du respect!" avec de meilleurs salaires et de meilleures rentes.

Lundi matin, la mobilisation a débuté par un "réveil violet". Dans plusieurs villes suisses, l'eau de certaines fontaines a été teintée de couleur violette, à l'aide de colorants alimentaires inoffensifs pour la santé.

Trois temps forts

La mobilisation s'est déroulée en trois temps forts au niveau national. Des pique-niques et des stands ont été organisés dès midi. Le second point fort s'est situé à 15h19 précises, "au moment (de la journée) où les femmes commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales". Une action nationale suivie de cortèges et manifestations a enfin été lancée vers 18h00.

En Suisse romande, la place des Nations était noire de monde en soirée à Genève. Une foule de plusieurs milliers de personnes, selon la police, réunissait toutes les générations de femmes. Les slogans principaux étaient la dénonciation du patriarcat et l'inaction de la justice face aux violences faites aux femmes.

A Lausanne, une centaine de femmes se sont réunies à 15h19. Rassemblées sur la Place du 14 juin, elles ont notamment déploré la décision du Parlement fédéral d'augmenter l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. Une cinquantaine de militantes valaisannes ont également rejoint Lausanne en train, "dans un wagon féministe". En soirée, 8000 manifestantes et sympathisants étaient présents dans la capitale vaudoise.

Dans le canton de Neuchâtel, les femmes ont occupé depuis midi de manière pacifiste la Place du Marché à Neuchâtel et Espacité à La Chaux-de-Fonds. Elles ont fait entendre leurs 14 revendications qui seront adressées au Grand Conseil. En soirée, une manifestation a réuni environ un millier de personnes à Neuchâtel.

A Bienne, une clameur s'est élevée à 15h19 de la Place centrale envahie par plus d'une centaine de personnes brandissant des pancartes en faveur de l'égalité et tenant des ballons violets. Le défilé en soirée a ensuite réuni quelque 800 personnes.

Dans le canton du Jura, la journée a débuté avec un pique-nique canadien à Undervelier. Comme ailleurs en Suisse, des femmes ont marqué à 15h19 lors d'un rassemblement à Delémont l'heure à partir de laquelle elles ne sont plus payées. Le cortège en soirée a rassemblé près de 500 personnes, une affluence qualifiée de "beau succès" par Danielle Siegfried, de l'association interjurassienne Grève des femmes.

A Fribourg, le collectif de la Grève féministe a donné rendez-vous à la population sur la place Pythonne rebaptisée où les militantes avaient dressé des stands didactiques autour des violences sexistes et sexuelles et de la réforme AVS21.

La mobilisation a été importante également en Suisse alémanique tout au long de la journée. A Bâle, la manifestation de 18h00 a réuni 4000 personnes. Environ un millier de personnes se sont réunies à Lucerne et plusieurs centaines à Zurich.

Les inégalités se creusent

L'adoption de la loi sur l'égalité date d'il y a 25 ans. Pourtant l'inégalité salariale s'est creusée, estiment les militantes. La pandémie a une fois de plus montré que le travail des femmes n'est ni reconnu ni rémunéré correctement, critiquent-elles.

Les salaires inférieurs, les emplois à temps partiel et le travail non rémunéré sont à l'origine des rentes "scandaleusement basses" des femmes, en moyenne d'un tiers inférieures à celles des hommes, relève l'Union syndicale suisse. Au rythme actuel, cet écart n'aura disparu que dans 80 ans.

Le syndicat Unia dénonce pour sa part une droite "cynique", qui vient de décider d'un relèvement de l'âge de la retraite des femmes. "A travers la réforme AVS21, alors qu'elles sont déjà gravement précarisées à la retraite, les femmes vont devoir travailler encore plus."

La grève des femmes a également reçu le soutien de la Grève du Climat, qui voit de nombreux points communs existent entre les deux luttes.

ats

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