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Le président du Centre veut augmenter les fonds propres des banques

Gerhard Pfister dénonce "l'arrogance de certains banquiers qui veulent jouer dans la cour des grands avec l'argent des autres" (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER
Gerhard Pfister dénonce "l'arrogance de certains banquiers qui veulent jouer dans la cour des grands avec l'argent des autres" (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER


Publié le 26.03.2023


Echaudé par la débâcle de Credit Suisse, le président du Centre Gerhard Pfister appelle à instaurer des fonds propres plus élevés pour les banques. "Il faut un taux de fonds propres de 20%, ce qui est considéré comme raisonnable par divers experts renommés".

Le manque de fonds propres est au cœur du problème, affirme M. Pfister dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. "Trop peu de fonds propres entraîne des risques que nous ne pouvons plus faire supporter aux contribuables", ajoute-t-il après le rachat de Credit Suisse par UBS.

L'idée n'est pas nouvelle et était jusqu'à présent réclamée par les partis de gauche. "En politique, nous devons cesser de rejeter une idée pour la simple raison qu'elle vient de l'adversaire politique", lâche le conseiller national zougois.

Fustigeant "l'arrogance de certains banquiers qui veulent jouer dans la cour des grands avec l'argent des autres", M. Pfister appelle les banques à changer d'attitude: "Le dimanche, on diabolise l'Etat et, le lundi, on l'appelle à l'aide. Cette mentalité n'est plus possible, c'est pourquoi j'appelle les responsables économiques à s'exprimer à l'avenir de manière plus nuancée sur le rôle de l'Etat".

Il serait "très judicieux et décent" que les dirigeants de Credit Suisse "très bien payés" remboursent volontairement de l'argent, ajoute le président du Centre. "Si cela ne se fait pas, il faut examiner ce qui peut être fait par voie juridique".

ats

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