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Le G7 finances s'ouvre avec un accord espéré sur l'impôt minimal

Rishi Sunak a ouvert le G7 finances à Londres. © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
Rishi Sunak a ouvert le G7 finances à Londres. © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN


Publié le 05.06.2021


Le G7 finances s'est ouvert vendredi à Londres, avec à son ordre du jour le projet d'impôt minimal mondial ravivé par le président américain Joe Biden et qui reçoit un soutien des grands pays de l'UE. Cette réunion précède le G7 des chefs d'Etat la semaine suivante.

C'est la première fois depuis le début de la pandémie que les ministres des finances du G7 se retrouvent en personne. "Les attentes sont élevées sur le fait que nous pouvons nous entendre" sur une réforme de l'impôt sur les sociétés, a déclaré le chancelier de l'échiquier Rishi Sunak, en ouverture de la réunion.

"Dans une économie complexe, mondiale, numérique, nous ne pouvons pas continuer à compter sur un système fiscal qui a été largement conçu dans les années 1920", a-t-il lancé.

La question d'un impôt minimal mondial, "pilier" d'une vaste réforme fiscale portée par l'OCDE, tient le haut du pavé, avec pour autre volet la possibilité de taxer les bénéfices des grandes multinationales, notamment les géants du numérique, là où elles réalisent leurs bénéfices et non plus seulement là où elles sont enregistrées.

Un "fort soutien"

Les ministres des finances de l'Allemagne, la France, de l'Italie et de l'Espagne - ce dernier pays n'étant pas membre du G7 - vont défendre une position commune sur le sujet, selon une tribune parue vendredi dans le quotidien The Guardian.

Pour le ministre français Bruno Le Maire, le taux de 15% proposé par les Etats-Unis, "est un minimum [...] un point de départ". "Nous voulons avec nos partenaires du G7, du G20 et de l'OCDE essayer d'avoir un taux plus ambitieux", a-t-il ajouté.

Selon le G7, il s'agit de répondre aux "stratégies d'évitement de l'impôt" de certaines entreprises, souligne une source proche des négociations, d'après laquelle on n'a "jamais été aussi proches d'un accord" sur la question.

Le gouvernement américain avait d'abord parlé d'un taux minimal d'impôts sur les sociétés de 21% avant de se raviser pour 15%, afin de rallier plus de suffrages.

Le G7 finances devrait exprimer un "fort soutien" à un impôt minimal des sociétés "ambitieux" et à une répartition "équitable" de "droits à taxer" les bénéfices des multinationales, notamment les grands noms du numérique, d'après le projet de communiqué commun obtenu par l'AFP.

ats, afp

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