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Lausanne: 10'000 personnes ont défilé pour crier leur colère

Les militantes se sont réunies à près de 8000 dans les rues de Lausanne pour manifester leur colère envers les autorités. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Les militantes se sont réunies à près de 8000 dans les rues de Lausanne pour manifester leur colère envers les autorités. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Les manifestantes ont brandi des pancartes contenant toutes sortes de messages, des plus simples aux plus provocants. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Les manifestantes ont brandi des pancartes contenant toutes sortes de messages, des plus simples aux plus provocants. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 14.06.2021


Les militantes ont donné de la voix lundi à Lausanne. Elles étaient plusieurs milliers à défiler pour crier entre autres leur indignation face à la décision du Parlement fédéral de hausser l'âge de la retraite des femmes à 65 ans.

"Il y a en a assez des inégalités, ensemble il faut lutter!" chantaient les militantes à l'unisson. La foule a commencé sa marche à 18h00 à la place rebaptisée Saint-Françoise pour l'occasion. Elle a ensuite terminé son parcours à la place de la Riponne aux alentours de 20h00.

Tout comme en 1991, l'événement a mobilisé des femmes dans toute la Suisse romande, de Genève à Delémont, en passant par Neuchâtel. A Lausanne, elles étaient plus de 10'000, selon les estimations de Keystone-ATS et 8'000, selon le service presse de la police municipale, à arborer le rose et le violet en signe de protestation contre les inégalités dont elles sont victimes.

Faire passer un message

Bruyantes et décidées, les manifestantes ont brandi d'innombrables pancartes et bannières. De "Petit salaire = petite rente" jusqu'à "A défaut de nous faire jouir, il faut nous soutenir", les militantes n'ont pas manqué de créativité pour faire passer leur message.

Sous la chaleur écrasante, tous les styles ou presque se côtoyaient. Seins nus, visage couvert de paillettes ou harnais en cuir: les femmes n'ont pas hésité à défier les codes vestimentaires le temps d'une journée.

Quant aux slogans, ils étaient multiples: "Après le 14 juin, on ne lâchera rien", "Quand une personne dit non, c'est pas oui, c'est non", mais aussi plus explosif: "Fière.xs, venère.xs et pas prêt.e.xs de se taire!", ou encore "Nous détestons la police!".

Sensibiliser dès le plus jeune âge

De manière générale, les militantes dénonçaient les inégalités salariales, l'augmentation de l'âge de la retraite à 65 ans ou encore les abus sexuels sur le lieu de travail. "C'est important pour moi de sensibiliser mes petites soeurs au sexisme et aux autres inégalités", a confié une jeune femme, venue accompagnée de trois enfants. "Elles vont certainement être confrontées à des violences de la part d'hommes cisgenres".

Le cortège s’est terminé sans débordement. Sur le parcours, des façades de bâtiments ont néanmoins été souillées par des jets de peinture et des tags. Deux vitrines ont été abîmées et un caisson de la Société générale d’affichage cassé, a relevé la police en soirée. Reste aussi qu'une grande partie des manifestants ne portaient pas de masque.

ats

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