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L'assassin de Robert Kennedy peut être libéré sous condition

Immigré palestinien, Sirhan Sirhan avait assassiné "Bobby" Kennedy à l'hôtel Ambassador à Los Angeles, alors que le sénateur faisait campagne pour décrocher l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle (archives). © KEYSTONE/AP/George Brich
Immigré palestinien, Sirhan Sirhan avait assassiné "Bobby" Kennedy à l'hôtel Ambassador à Los Angeles, alors que le sénateur faisait campagne pour décrocher l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle (archives). © KEYSTONE/AP/George Brich


Publié le 28.08.2021


La commission des libérations conditionnelles de Californie a donné vendredi son accord pour la sortie de prison de Sirhan Sirhan, qui avait assassiné Robert Kennedy. Le frère cadet de John Fitzgerald Kennedy avait été abattu durant la campagne présidentielle de 1968.

Sirhan Sirhan, 77 ans aujourd'hui, avait été reconnu coupable le 17 avril 1969 du meurtre du sénateur de New York. Il avait été condamné à mort, mais sa peine avait été commuée en réclusion à perpétuité en 1972, à la faveur d'une brève suppression de la peine capitale en Californie.

Après un délai d'examen de 90 jours, la décision de libération conditionnelle de la commission, qui avait auparavant rejeté la demande du condamné à 15 reprises, sera soumise au gouverneur de Californie, qui a le pouvoir de la refuser ou de la modifier.

Vente d'avions à Israël

Immigré palestinien, Sirhan Sirhan avait assassiné "Bobby" Kennedy à l'hôtel Ambassador à Los Angeles, alors que le sénateur faisait campagne pour décrocher l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle. Cinq autres personnes avaient été blessées.

Le meurtrier avait, à l'époque, justifié son geste par le soutien apporté par Robert Kennedy à la vente d'avions militaires à Israël.

Lors de sa précédente demande de libération conditionnelle en 2016, M. Sirhan avait affirmé qu'il avait trop bu le soir du crime et qu'il aurait aimé "que rien ne se soit passé". Il avait aussi assuré que les aveux durant son procès étaient le fait d'un avocat qui l'avait mal conseillé et l'avait convaincu qu'il était coupable.

Le tueur avait été arrêté dans les cuisines de l'Ambassador, un calibre .22 à la main. Durant son procès, des carnets avaient été produits sur lesquels il avait écrit "RFK doit mourir". Mais certains, dont l'un des fils de Bobby Kennedy, ne sont pas convaincus que Sirhan est bien le meurtrier ou qu'il a agi seul.

Parmi les détails troublants figure le fait que l'ex-ministre de la justice et ancien sénateur de New York ait été touché par une balle tirée à bout portant derrière l'oreille droite, alors que Sirhan était censé lui faire face. De plus, selon un expert en acoustique, 13 coups de feu ont été tirés le soir du drame, mais l'arme de Sirhan n'avait une capacité que de huit cartouches.

ats, afp

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