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Le SPD de peu en tête, succession de Merkel incertaine

Le SPD d'Olaf Scholz (affiche du centre) devance légèrement, avec 25%, la CDU d'Armin Laschet (affiche de droite), créditée de 22 à 23% et les Verts d'Annalena Baerbock (17%). © KEYSTONE/AP/Michael Sohn
Le SPD d'Olaf Scholz (affiche du centre) devance légèrement, avec 25%, la CDU d'Armin Laschet (affiche de droite), créditée de 22 à 23% et les Verts d'Annalena Baerbock (17%). © KEYSTONE/AP/Michael Sohn
Les sociaux-démocrates et les conservateurs d'Angela Merkel sont au coude-à-coude aux élections législatives allemandes, selon les sondages à la sortie des urnes. © Keystone
Les sociaux-démocrates et les conservateurs d'Angela Merkel sont au coude-à-coude aux élections législatives allemandes, selon les sondages à la sortie des urnes. © Keystone
Le SPD d'Olaf Scholz (affiche du centre) devance légèrement, avec 25%, la CDU d'Armin Laschet (affiche de droite), créditée de 22 à 23% et les Verts d'Annalena Baerbock (17%). © KEYSTONE/AP/Michael Sohn
Le SPD d'Olaf Scholz (affiche du centre) devance légèrement, avec 25%, la CDU d'Armin Laschet (affiche de droite), créditée de 22 à 23% et les Verts d'Annalena Baerbock (17%). © KEYSTONE/AP/Michael Sohn
Coude-à-coude entre le SPD et la CDU à la sortie des urnes en Allemagne. La tension se lit sur les visages de ces supporters au QG des sociaux-démocrates à Berlin. © KEYSTONE/AP/Lisa Leutner
Coude-à-coude entre le SPD et la CDU à la sortie des urnes en Allemagne. La tension se lit sur les visages de ces supporters au QG des sociaux-démocrates à Berlin. © KEYSTONE/AP/Lisa Leutner
Les sociaux-démocrates revendiquent la victoire des législatives en Allemagne, comme le montrent ces supporters au QG du SPD à Berlin. L'avance est toutefois courte, de 1 à 2%, selon les sondages. © KEYSTONE/AP/Lisa Leutner
Les sociaux-démocrates revendiquent la victoire des législatives en Allemagne, comme le montrent ces supporters au QG du SPD à Berlin. L'avance est toutefois courte, de 1 à 2%, selon les sondages. © KEYSTONE/AP/Lisa Leutner
Les sociaux-démocrates (SPD) d'Olaf Scholz sont donnés en légère avance aux législatives allemandes. Mais le dauphin d'Angela Merkel, le conservateur (CDU) Armin Laschet, revendique lui aussi la formation du prochain gouvernement. © KEYSTONE/EPA/MAJA HITIJ/ POOL
Les sociaux-démocrates (SPD) d'Olaf Scholz sont donnés en légère avance aux législatives allemandes. Mais le dauphin d'Angela Merkel, le conservateur (CDU) Armin Laschet, revendique lui aussi la formation du prochain gouvernement. © KEYSTONE/EPA/MAJA HITIJ/ POOL
Les sociaux-démocrates (SPD) d'Olaf Scholz sont donnés en légère avance aux législatives allemandes. Mais le dauphin d'Angela Merkel, le conservateur (CDU) Armin Laschet, revendique lui aussi la formation du prochain gouvernement. © KEYSTONE/EPA/MAJA HITIJ/ POOL
Les sociaux-démocrates (SPD) d'Olaf Scholz sont donnés en légère avance aux législatives allemandes. Mais le dauphin d'Angela Merkel, le conservateur (CDU) Armin Laschet, revendique lui aussi la formation du prochain gouvernement. © KEYSTONE/EPA/MAJA HITIJ/ POOL


Publié le 26.09.2021


Les sociaux-démocrates allemands sont sortis dimanche légèrement en tête des élections législatives marquant la fin de l'ère Merkel, mais le pays se prépare à une longue période d'incertitude sur la succession de la chancelière.

Tant le centre gauche que le centre droit de Mme Merkel, devancé de peu selon les estimations des chaînes de télévision, revendiquent en effet de former le prochain gouvernement.

Les sociaux-démocrates du SPD et leur chef de file Olaf Scholz devancent d'une faible marge, avec entre 25,7% et 26% des voix, l'union conservatrice CDU-CSU menée par Armin Laschet, deuxième avec 24,5%, selon des estimations.

"La nuit électorale sera longue", a lancé le candidat social-démocrate. "Mais ce qui est certain, c'est que de nombreux citoyens" ont voté SPD car "ils veulent un changement de gouvernement et aussi parce qu'ils veulent que le prochain chancelier s'appelle Olaf Scholz".

Problème: malgré leur résultat "décevant", les conservateurs entendent bien former eux aussi le prochain exécutif, a prévenu dans la foulée, Armin Laschet, qui s'est exprimé au côté de Mme Merkel.

"Nous ferons tout ce que nous pouvons pour construire un gouvernement dirigé par l'Union" CDU-CSU, a assuré le candidat chrétien-démocrate.

Dans un scrutin marqué par l'émiettement des suffrages, chacun des deux camps a en effet besoin de trouver deux autres formations pour former une coalition majoritaire à la chambre des députés. Une première depuis les années 1950, synonyme d'instabilité potentielle dans un pays jusqu'ici réputé prévisible.

Paralysie

Cette compétition qui se profile risque de plonger la première économie européenne dans une longue période de paralysie politique et de tractations entre partis.

Olaf Scholz comme Armin Laschet souhaitent qu'elles aboutissent "avant Noël". A l'issue du précédent scrutin de 2017, l'actuelle grande coalition n'avait toutefois pu être formée que plus de six mois plus tard.

Pour les chrétiens-démocrates, les "pertes sont amères", a admis Paul Ziemak, numéro deux de la CDU. Jamais le parti n'était tombé sous le seuil de 30%. En 2017, il avait encore enregistré 32,8% des suffrages.

Quoi qu'il arrive, les résultats qui se profilent en Allemagne marquent une renaissance inattendue du parti social-démocrate, donné moribond il y a encore quelques mois. Les sondages ont été accueillis par une clameur de joie au siège berlinois du parti.

Les chrétiens-démocrates subissent un revers sans précédent, qui va entraîner des remous en interne et promet une succession compliquée d'Angela Merkel.

Le score inférieur à 30% est une "catastrophe", selon le quotidien populaire Bild.

Ce recul jette une ombre sur la fin de règne de Mme Merkel, dont la popularité personnelle reste au zénith au terme de quatre mandats mais qui s'est avérée incapable de préparer sa succession.

"Faiseurs de roi"

Les Verts et leur candidate Annalena Baerbock, un temps favoris du scrutin, manquent le coche avec 14,8%, selon les estimations. Maigre motif de satisfaction: ils battent leur record de 2009, quand ils avaient obtenu 10,7% des voix, et pourraient emporter la mairie de Berlin.

Les libéraux du FDP (droite), quatrième avec environ 11,5%, apparaissent comme les "faiseurs de rois" incontournables pour bâtir une future coalition.

L'extrême droite de l'AfD, dont l'entrée au Bundestag avait été le fait saillant du scrutin de 2017, confirme son enracinement dans le paysage politique allemand. Mais avec entre 10 et 11%, ce parti miné par des conflits internes, est en léger recul par rapport à il y a quatre ans (12,6%).

Au final Olaf Scholz, vice-chancelier austère et ministre des Finances du gouvernement sortant, semble avoir sur le papier les meilleures chances de succéder à Angela Merkel, chancelière depuis 16 ans. Quelque 55% des Allemands préfèrent cette option, selon un sondage de la chaîne ZDF.

Mais rien n'est acquis. Les Verts se réservent la possibilité de s'allier tant avec le SPD qu'avec la droite, affirmant vouloir surtout promouvoir leur programme en faveur du climat.

- Départ retardé de Merkel? -

L'option d'une coalition purement de gauche en revanche semble désormais écartée, la gauche radicale Die Linke ayant enregistré un score trop faible.

Les tractations vont quoi qu'il arrive retarder le départ effectif de Mme Merkel, 67 ans dont plus de 30 passés en politique.

Après une campagne chaotique marquée par ses erreurs et insuffisances, M. Laschet, le grand perdant de la soirée à ce stade, va devoir se montrer très persuasif pour éviter de reléguer son camp pour la première fois sur les bancs de l'opposition depuis 2005.

Déjà critiqué pendant la campagne pour ses bourdes à répétition, il a commis une nouvelle gaffe dimanche en votant: il a enfreint la règle du secret du bulletin, en laissant apparaître son choix devant les caméras.

L'après Merkel risque au final de donner lieu à une nouvelle guerre des chefs au sein de la droite allemande, où la question de l'avenir de M. Laschet à la tête de la CDU est posée, huit mois après son élection.

ats, afp

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