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Jane Campion reçoit le Prix Lumière : "le cinéma, c'est ma vie"

La cinéaste néo-zélandaise Jane Campion a présenté cette année son septième long-métrage "The Power of the Dog" (Le pouvoir du chien), qui a été couronné à Venise par le prix de la meilleure réalisation (archives). © KEYSTONE/AP/Vianney Le Caer
La cinéaste néo-zélandaise Jane Campion a présenté cette année son septième long-métrage "The Power of the Dog" (Le pouvoir du chien), qui a été couronné à Venise par le prix de la meilleure réalisation (archives). © KEYSTONE/AP/Vianney Le Caer


Publié le 16.10.2021


"Le cinéma, c'est ma vie". La réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion a reçu vendredi à Lyon le Prix Lumière. Elle a salué avec malice "les épouses et les assistantes" des Frères Lumière, les inventeurs du cinéma.

Se rendre dans cette ville du centre-est de la France, "c'est comme aller à Bethleem ; là où les films ont été créés par les Frères Lumière, ils avaient sans doute des épouses et des assistantes et je les salue", a-t-elle lancé après avoir reçu le prix que ses promoteurs aiment à comparer au "Nobel du cinéma".

Après plusieurs années de silence, cette cinéaste âgée de 67 ans a présenté cette année son septième long-métrage, "The Power of the Dog", produit par la plateforme américaine Netflix et couronné à Venise par le prix de la meilleure réalisation.

"Le pouvoir du chien" est une adaptation du roman éponyme de l'écrivain américain Thomas Savage. Benedict Cumberbatch et Kirsten Dunst y brisent les codes du western viril.

Le festival, qui s'est ouvert samedi dernier et se termine dimanche, a permis aux cinéphiles de voir ou revoir ses six autres long-métrages, dont "La Leçon de Piano", qui lui avait valu en 1993 la Palme d'Or à Cannes, puis l'Oscar du meilleur scénario.

Fréquentation proche des records de 2019

La 13e édition propose au total près de 170 films et documentaires, beaucoup de grands classiques en version restaurée mais aussi quelques avant-premières, avec une série de rencontres avec des têtes d'affiche du cinéma contemporain comme l'Italien Paolo Sorrentino.

Par le passé, le Prix Lumière a consacré Francis Ford Coppola, Jane Fonda, Wong Kar-wai, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodóvar, Quentin Tarantino, Ken Loach, Gérard Depardieu, Milos Forman, Clint Eastwood et, l'an dernier, les frères Dardenne.

Selon les organisateurs, célébrer Jane Campion était "l'une des dernières volontés de Bertrand Tavernier", une figure du cinéma français qui présida l'Institut Lumière de sa création en 1982 jusqu'à sa mort, en mars dernier. Il est désormais remplacé par l'actrice Irène Jacob à la présidence du festival.

La fréquentation du millésime 2021 "s'approche des records de vente de 2019" (200'000 spectateurs cette année-là), avant le grand creux lié à la pandémie de Covid-19, selon les chiffres officiels.

ats, afp

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