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Décès du sociologue Bernard Crettaz

L’ethnologue et sociologue était spécialiste des questions relatives aux rites mortuaires © ARC/Dom Favre
L’ethnologue et sociologue était spécialiste des questions relatives aux rites mortuaires © ARC/Dom Favre
Bernard Crettaz s'était spécialisé dans la question des rites funéraires. Il avait fondé les "cafés mortels" (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ
Bernard Crettaz s'était spécialisé dans la question des rites funéraires. Il avait fondé les "cafés mortels" (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ


Publié le 29.11.2022


L'ethnologue et sociologue Bernard Crettaz est décédé lundi en Autriche à l'âge de 84 ans, a indiqué son ami, l'ancien conseiller national et président de la commune d'Anniviers (VS), Simon Epiney. Il s'était notamment spécialisé sur la question des rites mortuaires.

Bernard Crettaz était très fragile sur le plan cardiaque, il avait subi plusieurs pontages, a précisé Simon Epiney à Keystone-ATS, confirmant une information de la RTS. Malgré cela, il travaillait "comme avant" et avait deux projets de livres en cours, a-t-il ajouté.

Il se penchait notamment sur le "curé Francey", un prêtre qui a été curé de Vissoie durant près de 50 ans, a expliqué l'ancien conseiller national PDC. Pour lui, le Valais perd un "très grand chantre d'Anniviers".

Bernard Crettaz travaillait également sur une nouvelle édition de son livre "Cafés mortels" prévue pour le mois d'avril. Il était "très enthousiaste", a expliqué son éditeur, Labor et Fides, à Genève. Ce dernier l'a rencontré encore la semaine passée.

Intérêt pour la mort

Né en 1938 à Vissoie (VS), Bernard Crettaz s’est longtemps intéressé au Valais. Il s’est particulièrement penché sur sa vallée natale et sur la race d'Hérens, qui ont donné lieu à de nombreuses publications. Il a aussi été conservateur au Musée d'ethnographie de Genève (MEG) et chargé de cours au département de sociologie de l'Université de Genève.

En 1982, il a fondé la Société d'études thanatologiques de Suisse romande avec sa compagne Yvonne Preiswerk. Il a aussi créé les "cafés mortels", réunissant la population au bistrot pour parler de cette thématique. En six ans, plus de 3000 personnes ont participé à une quarantaine d'événements pour s'exprimer à bâtons rompus sur la mort.

ats

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