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De l'oxygène pour la ministre française Bachelot à l'hôpital

Roselyne Bachelot a reçu une première dose de vaccin contre le Covidé-19 le 17 mars, ce qui semble indiquer que sa contamination a eu lieu peu avant ou juste après (archives). © KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT
Roselyne Bachelot a reçu une première dose de vaccin contre le Covidé-19 le 17 mars, ce qui semble indiquer que sa contamination a eu lieu peu avant ou juste après (archives). © KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT


Publié le 26.03.2021


Hospitalisée à cause du Covid-19 et victime de difficultés respiratoires, la ministre française de la culture Roselyne Bachelot doit recevoir de l'oxygène supplémentaire. Cette annonce intervient au moment où l'épidémie semble de moins en moins contrôlée en France.

"Je suis prise en charge par des soignants exceptionnels et bénéficie désormais d'une oxygénothérapie renforcée", a twitté la ministre jeudi à la mi-journée, au lendemain de l'annonce de son hospitalisation. Âgée de 74 ans, Mme Bachelot avait annoncé samedi sur Twitter avoir été testée positive "à la suite de symptômes respiratoires".

"Hier [mercredi, ndlr] soir, elle ne se sentait plus assez bien avec la dose d'oxygène qui lui était délivrée. Les médecins ont par conséquent décidé de l'augmenter", a expliqué un membre de son entourage. Ancienne ministre de la santé, Mme Bachelot a reçu une première dose de vaccin le 17 mars, ce qui semble indiquer que sa contamination a eu lieu peu avant ou juste après.

Une autre ministre, celle du travail, Elisabeth Borne, avait annoncé mercredi qu'elle-même était sortie de l'hôpital, où elle avait été placée sous surveillance médicale depuis quelques jours.

Taux d'incidence à 400 à Lyon

Le Covid-19 touche le gouvernement à l'heure où il est appelé à agir davantage contre l'épidémie. Le Rhône, la Nièvre et l'Aube vont ainsi s'ajouter aux seize départements soumis depuis samedi à la fermeture de nouveaux commerces et à l'interdiction de se déplacer au-delà de 10 km sauf dérogation.

Dans ces trois départements, le taux d'incidence progresse à grande vitesse depuis au moins deux semaines, approchant ou dépassant les 400 nouveaux cas pour 100'000 habitants sur sept jours dans le Rhône, notamment à Lyon, et dans l'Aube, bien au-dessus du seuil d'alerte maximale (250).

Poussé par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent, le virus a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier. "Dans les 15 prochains jours, ce qui est certain, c'est que la pression sanitaire va augmenter" sur les hôpitaux, a prévenu le ministre de la santé, Olivier Véran.

En Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et en Provence Alpes-Côte d'Azur, le taux d'occupation des lits en réanimation dépasse déjà les 100% des capacités initiales et les marges diminuent dans les autres régions. "Tout est plein en permanence", résume Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive et réanimation à l'hôpital Avicenne, à Bobigny.

L'Allemagne va classer la France en zone à haut risque, ce qui devrait entraîner des restrictions à l'entrée sur son territoire, a indiqué jeudi soir la chancelière allemande Angela Merkel. Cette décision devrait intervenir vendredi et être annoncée par l'institut de veille sanitaire national RKI, selon les médias.

ats, afp

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