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Covid sorti d'un institut chinois: Washington prend ses distances

Le SARS-CoV-2 a été repéré pour la première fois dans la ville chinoise de Wuhan (archives). © KEYSTONE/AP NIAID-RML
Le SARS-CoV-2 a été repéré pour la première fois dans la ville chinoise de Wuhan (archives). © KEYSTONE/AP NIAID-RML


Publié le 10.02.2021


Les Etats-Unis ont pris leurs distances mardi vis-à-vis d'une théorie soutenue par l'ancien président américain Donald Trump, selon laquelle le coronavirus viendrait d'un laboratoire chinois. Washington a exprimé son soutien aux experts de l'OMS.

Les enquêteurs de l'OMS en visite à Wuhan, première ville chinoise frappée par l'épidémie de Covid-19, ont jugé mardi l'hypothèse de la fuite d'un laboratoire "hautement improbable".

Le département d'Etat, dont le chef Mike Pompeo sous le mandat de l'ex-président républicain, défendait cette théorie, a déclaré attendre l'enquête complète des experts.

"Plutôt que de sauter sur des conclusions qui peuvent être motivées par tout sauf par la science, nous voulons voir où les données nous conduisent, où la science nous conduit, et nos conclusions seront fondées là-dessus", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Nous soutenons totalement cette enquête", a-t-il ajouté.

Critiques contre Pékin

M. Pompeo, très virulent contre la Chine, avait mené la charge contre Pékin en repoussant la responsabilité de la pandémie de Covid-19 sur le régime communiste, au moment où Donald Trump était très critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire.

Il avait dénoncé les efforts de la Chine pour dissimuler le nombre réel de cas de la maladie et n'avait pas totalement exclu que le virus SARS-CoV-2 ait même été propagé de façon délibérée.

Cinq jours avant l'investiture du démocrate Joe Biden, le département d'Etat avait déclaré savoir que des chercheurs de l'institut de virologie de Wuhan étaient tombés malades, "avant l'identification du premier cas de l'épidémie, avec des symptômes compatibles à ceux, à la fois du Covid-19 et de maladies saisonnières courantes".

Selon Ned Price, il était toutefois "très clair" que ces informations n'avaient pas permis d'émettre de conclusion, dans un sens ou un autre.

Le porte-parole a en revanche partagé les critiques concernant les dissimulations de Pékin. "Je pense clairement que les Chinois, au moins jusqu'ici, n'ont pas offert la transparence dont nous avons besoin et [...] dont la communauté internationale a besoin pour que nous puissions éviter que ce type de pandémie n'arrive de nouveau", a déclaré M. Price.

Interrogé pour savoir si la Chine a, selon lui, entièrement coopéré avec l'équipe de l'OMS, il a répondu: "La question reste ouverte".

ats, afp

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