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Bogota reprend ses pourparlers de paix avec les rebelles de l'ELN

Les discussions se sont tenues à La Havane en présence de responsables de Norvège et de Cuba, ainsi que des envoyés du secrétaire général de l'ONU et de la Conférence épiscopale colombienne. © KEYSTONE/AP/Ismael Francisco
Les discussions se sont tenues à La Havane en présence de responsables de Norvège et de Cuba, ainsi que des envoyés du secrétaire général de l'ONU et de la Conférence épiscopale colombienne. © KEYSTONE/AP/Ismael Francisco


Publié le 13.08.2022


Le gouvernement colombien a donné vendredi le feu vert à la reprise des pourparlers de paix avec la plus importante force rebelle dans le pays, l'ELN. Il s'agit d'une promesse électorale clef qui a porté le président de gauche Gustavo Petro au pouvoir.

Des représentants du gouvernement ont rencontré vendredi des membres de l'Armée de libération nationale (ELN) à La Havane, où ils sont basés depuis 2018. Bogota a affirmé reconnaître officiellement la "légitimité du dialogue (...) dans la recherche de la paix".

"Les deux parties s'accordent sur la nécessité de relancer un processus de dialogue avec des faits qui montrent à la société colombienne et au monde que cette volonté est réelle", a déclaré le haut-commissaire pour la paix Danilo Rueda.

Des responsables de Norvège et de Cuba, les garants des pourparlers, étaient présents ainsi que des envoyés du secrétaire général des Nations unies et de la Conférence épiscopale colombienne.

Libérations

Le président Gustavo Petro, ancien rebelle qui s'est engagé à poursuivre les négociations, a déclaré vouloir conclure de nouveaux accords de paix avec l'ELN et d'autres organisations armées, ainsi que mettre fin à la "guerre contre la drogue", qu'il considère comme un échec.

Les pourparlers précédents n'avaient pas réussi à dépasser le stade exploratoire après l'arrivée au pouvoir de l'ancien président de droite Ivan Duque en août 2018.

Après l'annonce faite vendredi par La Havane, le gouvernement colombien a fait état de la libération de neuf personnes qui étaient détenues par l'ELN depuis le 13 juillet dans le département d'Arauca, à la frontière avec le Venezuela.

L'ELN, dernière guérilla reconnue dans le pays après le désarmement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), a exprimé son intention de négocier avec M. Petro peu après son élection.

Des centaines de dissidents des FARC, ont continué les combats après que leurs camarades ont déposé les armes en vertu d'un accord de paix de 2016 qui a mis fin à plus d'un demi-siècle de conflit armé. Malgré cet accord, la Colombie a connu une flambée de violence due aux combats entre les dissidents, l'ELN, les forces paramilitaires et les cartels de la drogue.

ats, afp

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