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BCGE: moins de remboursements de prêts Covid depuis la 2e vague

La BCGE a octroyé 2000 crédits Covid pour 200 millions de francs, "dont 14 millions ont déjà été remboursés à ce jour", selon le patron de l'établissement (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
La BCGE a octroyé 2000 crédits Covid pour 200 millions de francs, "dont 14 millions ont déjà été remboursés à ce jour", selon le patron de l'établissement (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 27.11.2020


Les entreprises qui ont sollicité des prêts Covid auprès de la Banque cantonale de Genève (BCGE) semblent redoubler de prudence depuis l'automne. "Les remboursements se sont un peu taris à l'arrivée de la deuxième vague" pandémique, indique le directeur général.

La BCGE a octroyé 2000 crédits Covid pour 200 millions de francs, "dont 14 millions ont déjà été remboursés à ce jour", selon le patron de l'établissement. "Nos clients ont consommé près du tiers des montants accordés", précise-t-il. Fin juin, les provisions destinées à couvrir le risque de défaut auprès de la clientèle s'élevaient à 18,4 millions de francs. Ces réserves sont cependant de "nature préventive" et aucune vague de faillite n'est constatée jusqu'à présent.

Les activités hypothécaires demeurent également saines chez la BCGE. "Pour l'heure, il n'existe pas d'impact systémique lié au virus qui affecterait le paiement des intérêts ou les amortissements hypothécaires", assure M. Goetschin, qui rappelle que les emprunteurs ont été forcés d'économiser, notamment en voyages ou en restaurants. Les taux bas déploient également des "effets bénéfiques".

Les coûts directs liés à la pandémie de Covid-19 s'élevaient à 1,8 million de francs fin septembre, contre 1,5 million trois mois auparavant.

Blaise Goetschin confirme la prévision de résultat annuel en léger recul pour 2020. "Je n'établirais pas de corrélation directe entre une baisse de nos revenus et l'épidémie. Chez nous, il y a d'autres facteurs qui ont joué un rôle, comme une baisse du chiffre d'affaires réalisé en dollars, une augmentation du coût du risque dans le commerce international et l'érosion de la marge en raison des taux d'intérêt négatifs."

En octobre, Blaise Goetschin a passé le cap des 20 ans à la tête de la BCGE. A 63 ans, il se dit prêt à continuer au-delà de l'âge de la retraite. "En Suisse, nous sommes trop rivés sur l'âge passeport, aux limites de la discrimination", selon lui. "Par ailleurs, on incite à sauvegarder l'équilibre financier des caisses de pension en flexibilisant les retraites. Je vais donc me sacrifier pour l'AVS."

(L'interview est disponible dans son intégralité sur le fil Premium AWP).

ats, awp

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