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Après son tir de missiles, Pyongyang accuse Biden de "provocation"

Les deux missiles nord-coréens ont été tirés dans la mer du Japon. © KEYSTONE/AP
Les deux missiles nord-coréens ont été tirés dans la mer du Japon. © KEYSTONE/AP


Publié le 27.03.2021


La Corée du Nord a accusé samedi le président américain Joe Biden d'avoir commis une "ingérence" et une "provocation" en condamnant ses tirs de missiles. Elle a averti que la répétition de tels propos pourrait entraîner "des conséquences" néfastes pour Washington.

Un haut responsable nord-coréen, Ri Pyong-chol, a estimé que le président des Etats-Unis d'Amérique avait montré dans ses déclarations une "profonde hostilité" envers Pyongyang, dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle KCNA.

La Corée du Nord, puissance nucléaire, utilise régulièrement depuis des années ses tests militaires pour faire monter la pression dans ses relations conflictuelles avec les Etats-Unis. Elle a effectué jeudi un tir d'essai de ce qu'elle a décrit comme un nouveau "projectile tactique guidé" équipé d'un moteur à carburant solide.

Deux exemplaires de cet engin ont été lancés jeudi matin depuis l'est de la Corée du Nord vers des cibles situées en mer du Japon. Le président américain a estimé que le test nord-coréen constituait "une violation" des résolutions de l'ONU. "Il y aura des réponses si [les dirigeants nord-coréens, ndlr] choisissent l'escalade. Nous répondrons en conséquence", a-t-il mis en garde.

Réunion du Conseil de sécurité

Le test nord-coréen de jeudi n'a pas seulement suscité la préoccupation de Washington et de ses alliés régionaux, mais aussi celle de ses alliés européens. Les membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU ont demandé vendredi à leurs partenaires dans cette instance la convocation d'une réunion sur les tirs nord-coréens, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Cette réunion voulue par la France, l'Estonie, l'Irlande, la Norvège et le Royaume-Uni, devrait se tenir mardi en milieu de journée, à huis clos, a-t-on précisé de mêmes sources.

Vendredi matin, à l'initiative des Etats-Unis, le comité des sanctions de l'ONU chargé de la Corée du Nord, qui réunit les 15 pays membres du Conseil de sécurité, a demandé à son groupe d'experts onusiens d'enquêter sur les tirs de jeudi, selon des diplomates.

Malgré une série de résolutions du Conseil de sécurité sanctionnant ses programmes d'armement nucléaire et de missiles balistiques, la Corée du Nord a considérablement renforcé ces dernières années son potentiel militaire sous la direction de son dirigeant Kim Jong-un.

ats, afp

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