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2e pilier: le National veut abaisser l'âge minimal de cotisation

La bataille sur la nouvelle réforme du 2e pilier est ouverte (image d'illustration). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
La bataille sur la nouvelle réforme du 2e pilier est ouverte (image d'illustration). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Le Conseil national entre en matière sur la réforme du 2e pilier. Mais la gauche et Pierre-Yves Maillard dénoncent déjà le mépris de la droite pour le compromis trouvé entre les partenaires sociaux (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le Conseil national entre en matière sur la réforme du 2e pilier. Mais la gauche et Pierre-Yves Maillard dénoncent déjà le mépris de la droite pour le compromis trouvé entre les partenaires sociaux (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Les jeunes devraient cotiser au 2e pilier obligatoirement dès leur 20e année, estime le Conseil national (image d'illustration). © KEYSTONE/LUKAS LEHMANN
Les jeunes devraient cotiser au 2e pilier obligatoirement dès leur 20e année, estime le Conseil national (image d'illustration). © KEYSTONE/LUKAS LEHMANN


Publié le 07.12.2021


Les Suisses devraient cotiser obligatoirement au 2e pilier dès leur 20e année. Le Conseil national l'a décidé mardi lors de l'examen du projet de réforme du 2e pilier.

Il faut renforcer la cotisation de tous. Le seuil du salaire et l'âge de cotisation doivent donc être abaissés, a fait valoir Benjamin Roduit (Centre/VS) au nom de la commission.

La gauche aurait voulu dans un premier temps en rester au droit en vigueur, soit une obligation de cotiser dès 25 ans. A 20 ans, la plupart des jeunes viennent de terminer le gymnase et vont rester en formation, cela n'aurait pas beaucoup de sens, a dit Barbara Gysi (PS/SG). Au vote, la majorité s'est imposée à deux contre un.

Temps partiel

Le seuil d'accès à l'assurance obligatoire devrait lui être abaissé à 12'548 francs. Cela dans le but de mieux soutenir les travailleurs qui cumulent plusieurs temps partiels, a rappelé Benjamin Roduit. C'est ce que prévoit le Conseil fédéral.

Une minorité UDC souhaitait en rester au droit en vigueur, qui prévoit un palier débutant à 21'150 francs. Une solution moins chère, a plaidé Albert Rösti en vain.

Taux moins pénalisants

Les personnes de plus de 55 ans ne devraient plus être pénalisées par un taux trop élevé. Il ne restera plus que deux étapes: un taux de 9% du salaire coordonné entre 20 et 44 ans, puis un taux de 14% dès 45 ans jusqu'à l'âge de la retraite. Actuellement, ce taux évolue graduellement tous les 10 ans entre 7% et 18%.

Le montant de déduction de coordination, soit la partie du salaire annuel qui doit être assurée, devrait également être abaissée, à 12'443 francs, comme le souhaite le Conseil fédéral. La gauche et le Centre l'ont suivi, malgré d'autres propositions de plusieurs minorités de droite.

Réduire le taux

Le projet du gouvernement prévoit une baisse du taux de conversion de 6,8% à 6%. Dans le même temps, les Suisses ne devraient pas toucher une rente moins élevée. Ce point n'est pas contesté.

Le modèle proposé par le Conseil fédéral prévoit que la réduction de la rente sera compensée de manière échelonnée pour toutes les personnes qui partent en retraite durant les quinze premières années suivant l'entrée en vigueur. Il est le fruit d'un compromis entre les syndicats et l'Union patronale suisse.

Mais la majorité de droite de la commission de la sécurité sociale veut un autre modèle. Tous les rentiers ne toucheraient donc pas un supplément. L'examen de la réforme se poursuivra mercredi.

ats

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