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100 ans du PCC: Xi célèbre l'essor "irréversible" de la Chine

Xi Jinping depuis la porte Tiananmen, d'où Mao Tsé-toung proclama la République populaire en 1949. © KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY
Xi Jinping depuis la porte Tiananmen, d'où Mao Tsé-toung proclama la République populaire en 1949. © KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY
Xi Jinping depuis la porte Tiananmen, d'où Mao Tsé-toung proclama la République populaire en 1949. © KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY
Xi Jinping depuis la porte Tiananmen, d'où Mao Tsé-toung proclama la République populaire en 1949. © KEYSTONE/EPA/ROMAN PILIPEY


Publié le 01.07.2021


Le président chinois Xi Jinping a triomphalement vanté jeudi l'essor "irréversible" de la Chine, jadis colonisée et désormais puissance mondiale, lors d'un discours célébrant les 100 ans du parti communiste chinois. Son discours s'adressait en creux à l'Occident.

"Le temps où le peuple chinois pouvait être foulé aux pieds, où il souffrait et était opprimé est à jamais révolu", a lancé le président chinois de la porte Tiananmen, d'où Mao Tsé-toung proclama la République populaire en 1949.

Après des références aux guerres de l'opium, au colonialisme occidental et à l'invasion japonaise, Xi Jinping a loué le parti communiste chinois (PCC) pour avoir permis l'augmentation du niveau de vie et restauré la fierté nationale. "Le PCC et le peuple chinois déclarent solennellement au monde ceci: le peuple chinois s'est levé", a-t-il lâché, célébrant la sortie de centaines de millions de Chinois de l'extrême pauvreté en l'espace de quelques décennies.

"La grande renaissance de la nation chinoise est entrée dans un processus historique irréversible", s'est-il félicité, adressant ainsi un signal à Washington.

100 coups de canon

Fondé par une poignée de militants en juillet 1921 à Shanghaï, encore divisée en concessions étrangères, le PCC dirige sans partage la deuxième puissance mondiale et entend bien continuer à s'imposer sur la scène internationale.

Jeudi matin, 100 coups de canon ont résonné à Pékin pour marquer le centenaire. La patrouille acrobatique de l'armée de l'air, composée d'avions de chasse, a survolé la place Tiananmen, traçant dans le ciel des gerbes colorées rouge, jaune et bleu.

Des hélicoptères ont également formé le chiffre "100", tandis que d'autres portaient un drapeau du parti, faucille et marteau jaunes sur fond rouge.

Plusieurs heures avant le début de la cérémonie, des milliers de jeunes ont convergé à pied vers la place Tiananmen. Les participants ont indiqué qu'ils n'étaient pas autorisés à apporter un téléphone portable, alors que le lieu des festivités faisait l'objet de mesures draconiennes de sécurité.

Le centenaire du PCC fait l'objet depuis des mois d'une intense campagne de propagande. Lundi, un grand spectacle à la nord-coréenne a été organisé au stade olympique de Pékin, relatant la révolution chinoise ou encore la maîtrise du Covid-19.

Les médias de Pékin ne se privent pas de mettre cette victoire contre l'épidémie sur le compte du système autoritaire en vigueur, par contraste avec le chaos épidémique des démocraties occidentales.

Hong Kong bouclée

Jeudi marque également le 24e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, une date qui fait habituellement l'objet de manifestations anti-Pékin. Après l'imposition par la Chine d'une loi sur la sécurité nationale à l'ex-colonie britannique l'an dernier, la police hongkongaise a interdit cette année tout rassemblement.

Elle a mobilisé 10'000 hommes pour faire respecter l'interdiction, justifiée officiellement par le coronavirus. "Que le PCC aille au diable", a déclaré à l'AFP un Hongkongais. "Tout ce qui est bien, il le détruit".

La semaine dernière, le principal organe de presse pro-démocratie hongkongais, le quotidien Apple Daily, a été contraint de fermer après le gel de ses actifs.

ats, afp

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