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Attention à l’envoi d’images coquines

Le Cycle d’orientation (CO) de la Veveyse, à Châtel-Saint-Denis, participe à un projet-pilote visant à sensibiliser les adolescents aux dangers des photos ou vidéos à caractère érotique qui s’échangent sur les réseaux sociaux à la mode.

Le projet-pilote lancé à Châtel-Saint-Denis vise à sensibiliser les jeunes aux dangers des photos ou vidéos à caractère érotique qui s’échangent sur les applications et réseaux sociaux à la mode comme Whatsapp ou Snapchat. © Charly Rappo
Le projet-pilote lancé à Châtel-Saint-Denis vise à sensibiliser les jeunes aux dangers des photos ou vidéos à caractère érotique qui s’échangent sur les applications et réseaux sociaux à la mode comme Whatsapp ou Snapchat. © Charly Rappo

NM

Publié le 08.05.2021

Présentée samedi matin lors d’une conférence de presse, cette campagne prend différentes formes: envoi de documentation aux parents, entretiens ou ateliers avec les élèves, sensibilisation du corps enseignant ou encore affichage dans l’école de panneaux sur lesquels sont imprimés des témoignages anonymisés et des slogans élaborés avec l’aide des enfants eux-mêmes. «L’année passée, une jeune fille, toute amoureuse, a envoyé une photo. Et, en l’espace de deux ou trois jours, près des trois quarts du CO avaient vu cette image ou l’avaient en leur possession», prévient Quentin Bovet, travailleur social en milieu scolaire.

Financée à hauteur de 16’000 francs par la Direction de la santé et des affaires sociales, cette action a lieu durant tout le mois de mai à Châtel-Saint-Denis. Puis, dès septembre, le concept sera proposé aux autres établissements du canton. Car la problématique ne touche évidemment pas que la Veveyse. «L’âge pour l’acquisition du premier smartphone baisse de plus en plus. Et cela revient à mettre dans les mains des enfants des outils permettant d’accéder à beaucoup de contenus. Or, le mode d’emploi n’est pas fourni avec. Les jeunes sont ainsi livrés à eux-mêmes par rapport à l’utilisation de l’espace numérique», observe Anne-France Guillaume, représentante de l’association Reper, active dans la prévention des comportements à risque.

Mais sur internet, le danger est partout. «La majorité sexuelle est fixée à 16 ans. Si deux jeunes, par exemple de 14 et 15 ans, s’envoient de manière consentie des photos, complétement nus ou juste dénudés, cela peut être considéré comme de la pédopornographie et être interdit par la loi», rappelle Isabelle Toffel, chargée de prévention pour la brigade des mineurs de la police cantonale. Elle poursuit: «Par contre, à partir de 16 ans, dès le moment où l’envoi de photos est fait de manière consentie et qu’elles ne sont pas partagées plus loin, c’est légal. Mais dès qu’une image est envoyée, il n’est pas sûr qu’elle reste dans le téléphone de l’autre. Elle peut être partagée ensuite avec d’autres personnes, par exemple après une rupture. Et là, il n’y a plus de contrôle».

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