Des collectifs romands et fribourgeois s'opposent à la loi contre le terrorisme
Manifestations, distribution de tracts et communiqué de presse, une trentaine de collectifs romands et fribourgeois dénoncent «une loi qui contredit les droits de l'Homme» et appellent à voter non à la loi MPT le 13 juin prochain.
SoG
Prévue de manière informelle à la place de l’Hôtel de Ville de Fribourg, une manifestation contre la loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT) n’a finalement pas eu lieu. Rencontrées sur places, une poignée de militantes mentionnent des problèmes de communication entre la trentaine de collectifs impliqués et une météo capricieuse qui en a probablement découragé certains. En lieu et place de la manifestation, des tracts titrés « Non à l’attaque contre les droits humains » ont été distribués aux passants et visiteurs du marché hebdomadaire.
Cette action fait écho aux deux manifestations à la visée similaire organisées le week-end passé dans les rues de Lausanne et Genève. Une trentaine de collectifs et associations romandes appellent en effet à voter non le 13 juin prochain à la MPT. Droit de rester Fribourg, la Grève du climat Fribourg, la Grève féministe Fribourg, Poya Solidaire, XR Fribourg, la Jeunesse socialiste Fribourg, les Jeunes verts ou encore Unia et le SSP font notamment parti des représentants fribourgeois de ce camp d’opposition. Dans un communiqué de presse, ils dénoncent « une loi aux implications potentiellement catastrophiques, qui ne permettra en rien d’améliorer la sécurité de la population mais instaure au contraire un régime juridique caractérisé par la discrimination et l’arbitraire ». Ils soulignent notamment « une assimilation entre immigration, islam et terrorisme, une criminalisation des enfants et une mise en péril des droits démocratiques ». En outre, les mouvements militant pour le féminisme, l’écologie, l’égalité animale et l’antiracisme craignent de se voir cibler par ces mesures, à l’image des trois militants climatiques vaudois perquisitionnés et interrogés par la Police fédérale en début de semaine.