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Révolution chez les pompiers fribourgeois

Le Grand Conseil fribourgeois a validé mercredi matin en première lecture une nouvelle loi sur la défense contre les incendies et les secours prônant une répartition des forces en fonction des risques et non plus des frontières politiques.

Les soldats du feu protégeront le territoire du canton de Fribourg à partir de 35 à 39 bases de départ. © Alain Wicht
Les soldats du feu protégeront le territoire du canton de Fribourg à partir de 35 à 39 bases de départ. © Alain Wicht

NM

Publié le 24.03.2021

Président de la commission chargée d’examiner le projet, le socialiste Thierry Steiert souligne: «En imposant la régionalisation des corps de sapeurs-pompiers de notre canton, cette loi constitue un changement de paradigme, même si certaines régions ont déjà, au cours des dernières années, procédé à des regroupements. Mais ces regroupements n'ont pas atteint le volume recherché, qui aurait permis des gains tangibles en matière d'efficience». Concrètement, le territoire cantonal sera couvert par 35 à 39 bases de départ. Une ou plusieurs bases constitueront une compagnie. Et plusieurs compagnies constitueront un bataillon, auquel correspondra une association de communes.

Mais un point fait débat. Le projet initial prévoyait que les associations de communes regroupent un minimum de 30’000 habitants. Or, les deux district les moins peuplés, ceux de la Glâne et de la Veveyse, comptent respectivement  24’600 et 19’200 habitants. Mais les travaux de la commission parlementaire ont finalement abouti à un compromis: permettre à chaque district de disposer de sa propre association. «Cela ne veut pas dire que la Veveyse va forcément créer un corps de pompiers toute seule. Il reviendra aux pouvoirs politiques au niveau local de décider s’ils veulent s’allier à la Glâne, à la Gruyère ou aux deux. Mais au moins, comme ça, ils auront le choix», relève l’UDC Roland Mesot.

Autre nouveauté: la création d’une Commission cantonale de défense incendie et secours (CDIS). Elle aura notamment pour mission de définir la carte opérationnelle de couverture des risques. De plus, une centrale d’engagement et d’alarme devra être mise sur pied. Elle devra guider l’action des sapeurs-pompiers sur le terrain en fonction des besoins et des moyens nécessaires, ce que l’actuelle centrale d’alarme gérée par la police cantonale ne fait pas. Le débat se poursuivra vendredi matin en deuxième lecture.

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