Le secret professionnel pour tous à l’école
Le Conseil d’Etat fribourgeois a rendu public vendredi matin une modification de la loi scolaire stipulant que le secret professionnel doit aussi s’appliquer aux seniors intervenant régulièrement dans le cadre de l’école.
NM
L’affaire avait provoqué des remous en 2019, principalement dans la partie alémanique du canton de Fribourg. Pro Senectute dénonçait alors la position de la Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport (DICS) par rapport à l’intervention de seniors dans certaines classes primaires à Guin, Chiètres et Morat. Selon la fondation, les exigences cantonales mettaient alors en péril cette démarche mise en place depuis plus d’une dizaine d’années. Finalement, Pro Senectute et la DICS annonçaient dans un communiqué de presse commun avoir trouvé un terrain d’entente, le Service de l’enseignement obligatoire de langue allemande rendant plusieurs décisions d’autorisation dans les régions concernées.
Puis, début 2020, le Grand Conseil a accepté une motion des députés Antoinette de Weck (plr, Fribourg) et André Schneuwly (indépendant, Guin) demandant notamment de préciser dans la législation que, tout comme les enseignants, les logopédistes ou encore les psychomotriciens, les intervenants réguliers doivent avoir l’interdiction de divulguer à des tierces personnes des informations reçues dans l’exercice de leur fonction. Vendredi matin, le Conseil d’Etat a donc rendu public un projet de modification de la loi scolaire concrétisant cette volonté. Il précise: «L’école représente un lieu de vie pour les élèves, c’est pourquoi leur vie privée dans cet environnement nécessite une protection particulière».